Les handicapés de l'Algérois vivent un calvaire depuis quelques mois. Leurs pensions tardent à arriver. Ils passent leur journée entre les services de l'APC et ceux de la Direction de l'action sociale (DAS) pour s'enquérir de cette situation sans toutefois trouver de réponse. Devant le silence des uns et le calvaire des autres, les associations des handicapés tentent d'agir pour répondre à ce dilemme, en vain. Selon les responsables de l'association des handicapés El-Baraka, tous les canaux de communication avec les responsables de la DAS sont fermés. Cette situation a compliqué davantage la situation des handicapés. «Certains ont été contraints de faire la manche», affirme-t-on. Pour Mme Hizia, présidente de l'association El-Amel de Bab El-Oued, les handicapés n'ont pas touché leur pension depuis huit mois et ce retard est appelé à se prolonger car rien n'indique du côté de la DAS que le problème va se dénouer prochainement. Conséquence : des handicapés de la ville de Oued El Aleug à Blida se sont rassemblés dernièrement devant le siège de l'APC. Mais pour M. Bettache, vice-président de l'APC d'Alger-Centre, les communes ne sont nullement en cause. «Le rôle de l'APC se limite au rôle de facteur. C'est-à-dire, nous ne pouvons agir que lorsque la DAS nous envoie l'avis de virement des pensions. A ce moment-là, nous contactons les intéressés pour qu'ils viennent encaisser leur argent de la poste», explique-t-il. Nos tentatives pour avoir l'avis de la direction de l'action sociale sont restées vaines. «Il y a des handicapés à 100% qui nécessitent une prise en charge en matière de produits d'hygiène. Actuellement, leurs proches ne peuvent même pas leur acheter des couches», souligne la présidente de l'association El Amel. Autre problème que les handicapés rencontrent : ils ne perçoivent pas leurs pensions même à titre rétroactif au cours de l'étude de leurs dossiers qui peut durer deux à trois mois. Actuellement la pension du handicapé 100% est de 4000 DA par mois.