La révision de la Constitution doit être reportée après l'élection présidentielle, a souligné, hier, la SG du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune « Cela nous permettra d'exposer les programmes et clarifier les positions, c'est une meilleure manière de permettre l'ouverture d'un processus constituant », a-t-elle précisé lors de l'ouverture des travaux du secrétariat national du bureau politique du parti à Alger. Car, pour elle, il n'y a pas l'ombre d'un doute, « les réformes politiques ont échoué ». Au sujet justement de l'élections présidentielle 2014, Louisa Hanoune a estimé que l'urgence de l'heure est de dégager les horizons. Elle a soutenu que son parti « refuse catégoriquement de s'engager dans de faux débats pour semer la confusion à des fins obscures ». Pour elle, que le président de la République soit candidat ou pas, le pays passe par une période « charnière ».Sur un éventuel remaniement ministériel, la SG du PT plaide pour la mise en place d'un ministère chargé de la planification pour mieux coordonner entre secteurs et mettre fin à la confusion concernant les prérogatives. Saluant les orientations du chef de l'Etat pour le renforcement de la sécurité au niveau de nos frontières Sud et Est, elle a soutenu que l'Algérie demeure toujours dans le viseur de « l'impérialisme » même si celui-ci donne l'impression qu'il a levé quelque peu le pied sur notre pays. La preuve en est les rapports « incessants » de l'administration US qui « assombrissent la situation en Algérie ». C'est pourquoi elle a estimé vital le renforcement du front interne pour « immuniser notre pays ». Elle dit ne pas « minimiser », de par « leur gravité », les informations annonçant l'existence d'une intention de la part du mouvement jihadiste tunisien Ansar al-Charia d'instaurer un califat au niveau de notre frontière avec la Tunisie. Mme Hanoune n'a pas manqué de revenir sur la crise syrienne. Elle a soutenu que la position de l'Algérie force le respect mais « elle ne doit pas être inconditionnelle ». C'est à dire, qu'elle ne doit pas être conditionnée par la position de l'ONU ou des résultats de l'enquête onusienne sur l'utilisation d'armess chimiques contre les populations. La responsable du PT est allée même jusqu'à réclamer la nécessité pour l'Algérie de geler son adhésion à la Ligue arabe. Car, pour elle, les positions exprimées jusque-là par cette organisation « ne sont pas à l'honneur de l'Algérie ». Et puis, dit-elle, tous les sondages ont démontré que le peuple algérien est contre toute forme d'intervention. Dans ce contexte, elle a signalé que le bureau politique du PT doit discuter des initiatives d'unité d'action avec le FLN, le FAN et 'UGTA qui dénoncent toute intervention militaire en Syrie. Tout comme elle n'a pas écarté la tenue de la deuxième session de la conférence d'urgence pour la défense de la souveraineté des peuples sous le slogan : « défendre la Syrie, c'est nous défendre ».