Réagissant à l'annonce faite, hier, par le Premier ministre, Abdelemalek Sellal, selon laquelle l'Etat reprendra le contrôle du complexe sidérurgique d'El Hadjar en détenant 51% des parts, le syndicat d'entreprise, par la voix de son secrétaire général, Daoud Kechichi, a exprimé la satisfaction des travailleurs et a fortement salué la décision du gouvernement. « Cette information nous réjouit à plus d'un titre. Cela a toujours été le souhait des travailleurs », a-t-il souligné, avant d'ajouter, au passage, que cette nouvelle mesure viendra conforter et rassurer les travailleurs qui appréhendaient la fermeture du complexe et la perte de leur emploi. Selon le syndicat, « c'est l'avenir du complexe qui est ainsi assuré ». Et d'ajouter dans le même contexte que « l'Etat algérien aura donc un droit de regard sur le fonctionnement du complexe et pourra contrôler les unités de production et suivre l'application du plan d'investissement engagé ». Contacté hier, notre interlocuteur a expliqué que « l'application de la règle 51/49% nous permettra enfin d'avoir un conseil d'administration présidé par un responsable algérien et dans lequel le partenaire social aura sa place et son mot à dire. » Selon M. Kechichi, depuis que le partenaire étranger, ArcelorMittal, a pris les commandes du complexe en détenant 70% des parts, « toutes les décisions sont prises au niveau de la maison mère basée au Luxembourg, sans associer les partenaires sociaux ». En matière de production, le syndicaliste a estimé que l'impact de cette décision ne peut être que « positif ». Pour rappel, les travailleurs d'ArcleorMittal ont, après avoir brandi la menace d'une grève générale illimitée, finalement eu gain de cause. Ils ont bénéficié d'une augmentation de 16% sur le salaire de base et d'une revalorisation de la prime de panier à 350 DA. Le syndicat a même signé un pacte social avec l'administration.