Le patronat féminin proposera lors de la prochaine tripartite, un fonds dédié aux femmes pour le financement de leurs entreprises et un centre d'accompagnement avec incubateurs et pépinières pour les femmes. C'est ce qu'a déclaré hier Fatiha Rachedi, présidente de Seve, l'invitée de la rédaction d'Ech Chaâb. Elle a soulevé la problématique posée aux femmes chefs d'entreprise. Dans ce sens, elle a souligné « les obstacles qu'elles rencontrent en raison de leurs responsabilités familiales ». C'est pourquoi, elle estime que les centres d'accompagnement permettent de s'adapter à la réalité de la société algérienne. Pour elle, citant des sources bancaires, « les femmes entrepreneurs fonctionnent différemment des hommes. Elles remboursent leurs crédits et paient leurs impôts ». Le problème est que « les femmes chefs d'entreprise ne résautent pas ». D'ailleurs, ces centres d'accompagnement serviront aussi à cette fin. « A Annaba, des expériences ont été lancées pour mettre en réseau ces femmes », a-t-elle signalé. « Le taux de mortalité des entreprises de femmes est donné par l'ONS mais ces chiffres ne sont pas affinés », a-t-elle dit, sans avancer de chiffres. Ces entreprises présentent des particularités, a-t-elle noté, sans en dire plus. Pour elle, « il faut que la politique publique soit orientée entreprenariat féminin ». Toutefois, Seve« rejoint le point de vue des autres patronats » dans le cadre de la tripartite. Pour elle, il faudra investir dans les ressources humaines. S'agissant de la nouvelle politique industrielle, Mme Rachedi, a estimé qu'elle est bonne dans l'absolu comme l'ancienne « stratégie industrielle ». « Mais il faut voir dans la réalité si des études d'impact et d'évaluation sont faites par des experts et réalisées par des cabinets étrangers de renommée mondiale ». En matière d'innovation, la bourse d'idées proposée doit être le résultat de collecte d'informations répondant aux besoins des Algériens et aussi de l'exportation. Car, sans innovation, « l'entreprise meurt », a-t-elle ajouté. Quant à la politique de soutien à la création d'entreprise, Mme Rachedi a souligné que « le pas en arrière concerne le bénéficiaire de ces aides » et la « profitabilité » de son produit. Il faut arrêter de compter sur la rente, a-t-elle recommandé. Enfin, la présidente de Seve a fait part de la « semaine de l'entreprenariat mondiale » qui se tiendra du 18 au 24 novembre prochain et dont l'ouverture se fera à Alger et la clôture à Oran. L'évènement regroupera cette année 135 pays et 300 partenaires, soit le double de l'édition précédente. Parallèlement, un concours sous le titre « Start-up challenge » aura lieu et les gagnants seront primés à la fin de la semaine.