Meziane Meriane, coordinateur du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), commentant la rentrée scolaire, a mis en avant les problèmes liés à la surcharge des classes, au volume horaire, pas tout à fait approprié, ainsi que la poursuite des travaux de rénovation en plein cours qui empêche les élèves de se concentrer. Concernant la surcharge des classes, il dira que la moyenne est de 36 élèves. Toutefois, il a affirmé qu'au niveau de certains établissements, on compte 45 voire 50 élèves par classe. « Les choses pourraient se compliquer davantage étant donné que les inscriptions se poursuivent toujours », prévient-il. Selon lui, même les classes préparatoires n'ont pas échappé à ce problème. « Ils sont parfois 42 élèves concentrés dans une seule classe », affirmera-t-il. Le coordinateur du Snapest a affirmé que le problème se pose au niveau de toutes les wilayas et touche pratiquement à des taux différents, tous les établissements scolaires, tous paliers confondus. « Le premier jour de la rentrée scolaire a été également marqué par la fermeture des cantines scolaires et l'absence de transport scolaire », ajoute-t-il. Le même constat ou presque chez Messaoud Boudiba, chargé de la communication au Cnapest (Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Il a fait savoir que des journées de protestation ont été observées au niveau de certains établissements scolaires de Boumerdès, Laghouat et Alger-Ouest. Le manque d'encadrement administratif et la surcharge des classes sont, entre autres, les principales raisons de cette montée au créneau des professeurs. Le chargé de communication du Cnapest cite aussi l'existence d'un effectif d'élèves supérieur aux capacités d'accueil de certains établissements scolaires. Il cite l'exemple du lycée Khaled-El-Djazairi de Boumerdès qui ne dispose que de 24 classes pour un effectif de 1.500 élèves. Comme il a regretté la fermeture des établissements scolaires à cause des travaux de rénovation. Au Cnapest, on continue de soutenir que les rapports des directeurs de l'éducation présentés lors de la conférence nationale sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2013/2014 tenue le 31 août dernier n'ont pas été élaborés à partir de faits réels. « Les directeurs de l'éducation n'ont pas dit la vérité au ministre », lâche-t-il. Volume horaire non appliqué, casier non installé, emploi du temps chamboulé L'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de formation) déplore le fait que certaines mesures annoncées par le département de Baba-Ahmed, comme l'allégement du volume horaire au moyen, n'aient pas été appliquées. Le Syndicat ne trouve aucune explication à ce revirement. L'Union a fait savoir que le ministère avait instruit le week-end dernier les directeurs de l'éducation pour rétablir dans l'emploi du temps les cours de rattrapage ainsi que l'introduction des travaux dirigés. Si la deuxième mesure ne suscite pas de commentaire, il n'en est pas de même pour la réintroduction des cours de rattrapage. Et pour cause, selon l'UNPEF, la décision aura pour effet de chambouler l'emploi du temps des élèves. Toujours côté pédagogique, l'Union a critiqué le recrutement d'enseignants qui n'ont pas bénéficié d'une formation en matière de pédagogie. Ce qui est un « sérieux coup pour la qualité de l'enseignement », regrette son président, Sadek Dziri. Cette rentrée est marquée aussi par une surcharge des classes. « Dans certains établissements scolaires, on a dénombré 50 élèves par classe », note le président de l'UNPEF. Selon lui, le problème touche toutes les wilayas, tous cycles confondus. A cela s'ajoute la non-installation des casiers destinés à alléger les cartables. Tout sera clair la semaine prochaine Pour les parents d'élèves, il faut attendre la semaine prochaine pour pouvoir faire une évaluation de la rentrée scolaire. Cela dit, Djamila Khiar, vice-présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, a évoqué le retard dans la publication de la liste des manuels scolaires. Selon elle, ce retard a perturbé les parents d'élèves. Toutefois, elle a fait savoir que la Fédération a observé avec satisfaction la diminution des cahiers ainsi que l'introduction des travaux dirigés dans le cycle moyen. Pour elle, l'année scolaire 2013-2014 s'est déroulée dans les meilleures conditions. Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des parents d'élèves, a souligné que certaines mesures prises par le ministère sur le plan pédagogique ne sont pas encore appliquées. Mais cela ne suscite pas d'inquiétude particulière. Car, explique-t-il, ces mesures sont récentes et leur application nécessite du temps. « Il faut attendre la semaine prochaine pour voir clair », soutient-il, non sans affirmer que cette rentrée est meilleure que la précédente. Pour une simple évaluation, il lui attribue « la note de 6/10 ».