Une enveloppe de 35 milliards DA a été débloquée pour la réalisation de marchés de gros et de marchés de proximité durant la période allant de 2013 à 2016, a annoncé, hier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, dans un point de presse en marge d'une rencontre consacrée à l'évaluation du mode de gestion des marchés de gros. Elle a été organisée hier à la Safex en présence de hauts cadres du ministère, des gestionnaires des marchés de gros et des représentants des ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture. Il s'agit d'un budget important « jamais enregistré depuis près de 30 ans », a fait savoir le ministre qui est longuement revenu sur les mesures prises par son département pour l'organisation des marchés de gros citant le décret 08 /04 relatif aux conditions de l'exercice de l'activité commerciale. C'est dans cette optique que s'inscrivent les projets de réalisation de huit marchés de gros de fruits et légumes d'envergures régionale et nationale, dans les wilayas de Sétif, Mascara, Mila, Guelma, Ouargla, Médéa et Aïn Defla. Les travaux seront lancés à partir du 1er trimestre de l'année 2014 après la désignation des entreprises de réalisation, a indiqué le ministre du Commerce. Par ailleurs, plus de 1.000 marchés de proximité ont été programmés en une année, dont 715 seront réceptionnés en fin décembre de l'année en cours alors que les travaux de réalisation de 238 autres sont programmés pour l'année 2014. Le ministre a rappelé, dans ce sens, la création de l'entreprise Magros SPA qui a pour mission principale « la gestion et la réalisation des marchés de gros ». Cette entreprise a bénéficié d'un crédit bancaire estimé à 15 milliards DA pour concrétiser ces projets qui permettront d'absorber la production agricole estimée à 830 millions de quintaux. Actuellement, les surfaces commerciales sont insuffisantes, elles n'absorbent que 40 % de la production. L'ère de l'anarchie est révolue Les nouveaux marchés de gros vont contribuer à l'organisation de l'activité commerciale qui n'obéissait qu'à la seule loi des intermédiaires, des spéculateurs et des opérateurs de l'économie parallèle. les futurs gestionnaires des marchés de gros devront fournir, au moins deux fois par an, aux directions du commerce, des statistiques relatives aux flux des marchandises, aux quantités écoulées et même la mercuriale des prix, afin de permettre au ministère de tutelle de faire des évaluations sur ce créneau », a expliqué le ministre à l'assistance. « L'anarchie sévissait et la mauvaise gestion régnait dans la plupart des marchés de gros ». Manque d'éclairage, de clôture, dégradation des routes et des pistes, absence de réseau d'assainissement, des chambres froides en panne et non-respect des normes de sécurité, tel est le constat présenté par le ministre du secteur. En matière de gestion, la relation entre le propriétaire et le gestionnaire n'était pas claire avant la publication des décrets exécutifs dont le décret 13-111 daté de mars 2013 qui fixe les conditions de l'activité du mandataire. « Ces marchés seront dotés de toutes les commodités nécessaires conformément aux normes internationales en la matière », des brigades de contrôle seront mises en place en coordination avec les collectivités locales. « Les éléments de ces brigades sont actuellement en cours de formation sur la réglementation et la rédaction de procès-verbaux » dira M. Benbada. Selon lui, « le ministère a procédé à l'aménagement de 32 marchés de gros et 273 marchés de détail. Une enveloppe de 6 milliards a été débloquée pour cette opération alors que 4 autres marchés de gros sont en cours d'aménagement ». Enfin, le ministre a appelé les gestionnaires et les collectivités locales à contribuer dans la promotion du secteur du commerce et garantir une meilleure prestation pour les consommateurs.