Le Conseil national de la concurrence sera install� mardi prochain, annon�ait hier le ministre du Commerce. Mustapha Benbada, imputant par ailleurs la situation d�anarchie des march�s de gros aux communes. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - H�te hier du Palais des expositions (Pins maritimes) � l�occasion d�une rencontre d��valuation sectorielle, le ministre du Commerce a annonc� que le Conseil national de la concurrence (CNC), attendu depuis deux ans, sera enfin op�rationnel. Install� ce mardi 29 janvier 2013 � titre provisoire au si�ge du minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, le CNC sera pr�sid� par Amara Zitouni. Il comptera une douzaine de membres (six experts et six repr�sentants d�associations professionnelles et de protection des consommateurs) s�lectionn�s apr�s appel � candidatures et nomm�s par d�cret pr�sidentiel. La vocation de ce conseil, est de contribuer selon Mustapha Benbada, � une meilleure r�gulation du march� concernant en particulier la concurrence d�loyale. Abordant par ailleurs le processus de r�sorption de l�informel, le ministre du Commerce a indiqu� que des facilitations et des exemptions sont envisag�es au profit des jeunes qui seront ins�r�s dans les circuits formels. En outre, il rappelle que la r�alisation de 350 espaces commerciaux a �t� lanc�e, financ�e � hauteur de 4 milliards de dinars, et que ces espaces devraient �tre livr�s d�ici la fin du premier semestre 2013. Mustapha Benbada rel�ve qu�un millier d�infrastructures commerciales, financ� � hauteur globale de 10 milliards de dinars, devrait �tre livr� � l�activit� formelle � l�horizon 2014, sous l��gide des collectivit�s locales. N�anmoins, des autorit�s locales dont la gestion des activit�s commerciales, notamment la distribution de gros, ne semble pas susciter le contentement minist�riel. Ainsi, Mustapa Benbada a indiqu� que seulement deux march�s de gros (situ�s dans les wilayas de Tipaza et de Tlemcen) rel�vent actuellement de l�entreprise publique Magros et donc de �l�Etat�. Or, les 41 autres march�s de gros rel�vent de la tutelle des collectivit�s locales ou de gestionnaires priv�s, note le ministre du Commerce. Ce dernier pr�cise en fait que son d�partement �uvre � �combler� le vide juridique existant, � travers notamment le d�cret ex�cutif 12-111 de mars dernier r�gissant les espaces commerciaux. Ce texte sp�cifie les conditions de cr�ation et de d�veloppement des march�s de gros et sera compl�t�, indique Mustapha Benbada, par un d�cret ex�cutif. Celui-ci doit clarifier le r�le du mandataire grossiste notamment, par rapport aux producteurs et aux agriculteurs et devant assurer davantage de tra�abilit�, en attendant le d�veloppement de la facturation. N�anmoins, il revient aux autorit�s locales (communales) de s�impliquer davantage dans la gestion des march�s de gros, de contr�ler en aval et en amont au-del� simplement d�octroyer des actes. Or, la situation de d�sorganisation, d��anarchie� dans les march�s de gros, Mustapha Benbada l�a clairement imput�e aux collectivit�s locales, essentiellement les communes. Et ce, dans le contexte o� �l�anarchie s�inscruste dans les m�urs�, d�plore-t-il en appelant �� changer�. Notons que cette rencontre sectorielle a �t� consacr�e durant toute la journ�e d�hier, � l��valuation des activit�s des directions centrales, des services ext�rieurs et des administrations locales et r�gionales. Formulant lors de son allocution liminaire un satisfecit mitig�, Mustapha Benbada avait ainsi appel� les cadres notamment locaux � davantage de r�activit�, d�anticipation et d�osmose avec leur environnement �conomique. C. B. Benbada esp�re que l�inflation se stabilisera en 2013 La hausse de l�inflation quasiment � 9% en 2012, le ministre du Commerce l�escompte conjoncturelle. Certes, Mustapha Benbada n�a pas manqu� de lier la hausse des prix au d�ficit de l�offre, notamment pour les produits saisonniers, mais aussi � des difficult�s de distribution et des facteurs d�ordre mon�taire li�s aux taux de change. Il esp�re n�anmoins que �2013 verra ce taux se stabiliser, diminuer�, dira-t-il, tout en estimant assez difficile d�anticiper les tendances qui se profilent pour 2013. Toutefois, Mustapha Benbada a indiqu� qu�un dispositif de veille des �volutions des cours mondiaux existe au niveau de son d�partement et que la protection du pouvoir d�achat des citoyens constitue une pr�occupation constante. C. B. Vers des hypermarch�s alg�ro-saoudiens De grandes surfaces de distribution, notamment des hypermarch�s seront cr��es notamment dans plusieurs wilayas de l�Est du pays. Ces projets s�inscrivent dans le cadre du programme de d�veloppement d�une soci�t� alg�ro-saoudienne. C�est ce que le ministre du Commerce a indiqu� hier, r�futant qu�il y ait r�ticence, manque d�int�r�t des investisseurs priv�s pour ce type de distribution. Preuve en est, rel�ve Mustapha Benbada, les projets d�j� concr�tis�s ou en voie d��tre lanc�s par les groupes Cevital et Rahim. N�anmoins, le d�veloppement de la grande distribution, r�gi dor�navant par la r�glementation �dict�e en mars 2012, d�pend de la disponibilit� du foncier (un hypermarch� n�cessitant une surface de plus de 5 hectares).