Pour répondre au respect de ces critères, lors de l'achat d'une bête (un mouton, un bovin ou un camélidé), ne doit pas être mutilé ou portant une tare physique apparente. Elle ne devra pas être ni borgne, ni malade, ni nettement boiteuse, ni maigre au point de ne plus avoir de graisse. On ne choisira pas une bête très petite, ni une bête à l'oreille coupée ou à la corne cassée. « Dieu est beau et aime ce qui est beau ». Pour que le sacrifice soit accepté comme tel, il est impératif de l'acheter avec un argent bien acquis (halal), un argent mal acquis ne peut être destiné à l'achat du sacrifice de l'Aïd », explique Kamel Chekat théologien, membre de l'Association des Oulémas algériens. Toutefois, l'argent remis par l'employeur sous forme d'aide non remboursable est licite dans l'achat du mouton de l'Aïd. Pour Kamel Chekat, l'achat groupé entre les membres d'une même famille est permis mais à une seule condition, « il est ordonné que cette cotisation émane de membres vivants sous le même toit et mangeant dans une seule et unique marmite. Explicitement, la fratrie vivant dans la maison parentale avec leur famille (épouse et enfants) de manière indépendante et avec des budgets autonomes, ne peuvent cotiser pour l'achat d'un même et seul sacrifice. Chacune des familles constituées d'un mari, une épouse et, ou sans, enfants sont contraint de payer le sacrifié avec leur propre argent ». Pour ce qui est de la cotisation, lorsque celle-ci réponde aux critères exigés et énumérées, elle reste limitée en nombre et en fonction de la nature de l'animal. Ainsi « pour le veau, elle atteint les 7 personnes et pour le chameau elle varie entre 7 et 10 personnes », expliquera le théologien Kamel Chekat. Selon le rite malékite, on ne peut pas s'associer (cotiser) avec d'autres dans son prix (elle ne sera pas valide dans ce cas), mais la personne peut associer d'autres dans le mérite du sacrifice avant de le sacrifier à condition que ces autres soient des proches (comme son frère, son fils, son cousin, son épouse). Il reste que l'Aïd El Adha, deuxième fête canonique de l'islam, correspond à l'un des moments importants du Pèlerinage, celui du Sacrifice que le Pèlerin effectue en commémorant le geste d'Ibrahim (Paix sur Lui), en signe de soumission à Dieu, un moment de joie et de partage. Les musulmans de par le monde, dans la mesure du possible, participent à ce rite dans une ambiance de convivialité avec les proches et les voisins, mais surtout de solidarité avec les plus démunis en leur offrant une partie du sacrifice. Car le sacrifié est divisé en trois parties, une à distribuer aux pauvres et aux nécessiteux, la deuxième est à offrir aux membres de la famille ou des amis et la troisième part à consommer. Bonne fête !