En 2009, les plans de construction de 150 logements supplémentaires ont avancé. Javier Solana, le diplomate en chef de l'Union européenne, entamera, à partir d'aujourd'hui, une tournée de quatre jours au Proche-Orient. Objectif : créer les conditions d'une relance des négociations entre Israël et les Palestiniens, suspendues depuis fin 2008. Première étape : Damas où il rencontrera le président Bachar el-Assad et son ministre des Affaires étrangères. Il se rendra ensuite en Israël et dans les Territoires palestiniens pour des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Le diplomate européen appelle, comme le président Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à un gel total de la colonisation pour créer les conditions d'une relance du dialogue. Réussira-t-il à convaincre le Premier ministre israélien qui a annoncé hier «qu'aucune décision» n'a été prise par son gouvernement sur un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, après avoir laissé entendre à Washington qu'il était disposé à accepter un gel de neuf mois et suspendre les appels d'offres pour la construction de logements jusqu'au début 2010, y compris à Al Qods-est, annexée après sa conquête en juin 1967 ? Les Palestiniens et les Arabes qui veulent la paix attendaient une chose : une indication qu'Israël est prêt à appliquer un moratoire sur la construction de colonies. Ils découvrent après les exigences et les pressions des Etats-Unis, devenues de simples préalables à une reprise des négociations de paix, que la colonisation s'accélère depuis 2009. Notamment à El Qods. Selon l'ONG Ir Amim (Ville des peuples), au cours de la première moitié de l'année 2009, les plans de construction de 150 logements supplémentaires ont avancé, ce qui doit permettre à terme à 750 colons de s'installer. Plus de 300.000 colons juifs sont installés en Cisjordanie et quelque 200.000 Israéliens vivent dans une douzaine de quartiers de colonisation érigés dans la partie orientale d'El Qods.