Les deux précédents plans quinquennaux (2005-2009 et 2010 -2014), qui ont nécessité des investissements de l'ordre de 70 milliards de dollars, soit 7.000 milliards DA, ont permis d'atteindre une forte croissance de l'ordre de 6 à 7%, ce qui a fait « tirer l'économie vers le haut en participant à la création de l'emploi et à la résorption du chômage », a estimé le ministre. Selon M. Chiali, il y a 23 projets routiers qui vont relier le Nord, les Hauts-Plateaux et le Sud. L'autoroute des Hauts-Plateaux devrait démarrer d'ici la fin de l'année avec un tronçon de 620 km de Batna à Tiaret-Saïda. Quant à l'autoroute Est-Ouest, elle est « au stade des équipements » (relais routiers, stations d'entretien...) puisque les sociétés soumissionnaires « sont déjà connues et les accords seront signés d'ici la fin de l'année », précise M. Chiali. Ces accords sont à « l'étude au niveau de la commission nationale des marchés », poursuit-il. Sur la capacité des entreprises nationales à répondre à un tel plan de charges, le ministre note que le secteur dispose de 6.500 entreprises de réalisation classées de 1 à 9, mais 250 émergent du lot car « nous avons des capacités réelles », selon lui, comme « le montrent les projets réalisés dans le domaine des ouvrages d'art (ponts, tunnels, ports et aéroports) ». Mais il a rappelé que ces entreprises ont encore besoin d'un partenariat avec les entreprises étrangères pour « être dans les délais, réduire les coûts », mais aussi et surtout dans l'optique d'une plus grande maîtrise « des analyses poussées de laboratoire ». Des accords ont été signés, à cet effet, avec les Portugais et les Italiens lors de ce salon. Toutefois, le ministre des Travaux publics a souhaité « encourager » les opérateurs publics et privés à favoriser un partenariat national. Ils seront, d'ailleurs, réunis prochainement par ses soins pour voir comment mettre en pratique cette stratégie. Le ministre ne cache sa volonté d'atteindre « une utilisation maximale » de l'outil national, qui signifie plus d'emplois avec, en parallèle, certainement moins de transfert de devises. A propos justement de cette idée de préservation des ressources, M. Chiali a déclaré que la prochaine étape sera celle de la maintenance et de la sauvegarde du patrimoine car « cela ne sert à rien d'investir pour voir tout ce qu'on a fait se dégrader aussitôt ». Le ministre poursuit que depuis son installation à la tête de ce département, il n'a cessé de donner la priorité « à la satisfaction de l'usager », en décrétant la mobilisation pour traiter ce qu'on appelle « les points noirs » en procédant à l'éclairage de certains tronçons qui en sont dépourvus. Sur certaines « malfaçons » constatées ici et là, M. Chiali a reconnu que des tronçons nécessitent « une mise à niveau » parce qu'ils ont été réalisés dans les années 2000 où « les standards étaient différents » par rapport à ceux de l'autoroute Est-Ouest.