« Les autorités considèrent que toutes les manifestations qui se sont produites lors de la guerre de Libération nationale comme des maillons indissociables de la longue lutte menée par le peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté ». Telle a été la réponse du ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas, à une question du député Mohamed Bedoui relative à la non-considération de la manifestation du 27 février 1962 à Ouargla comme événement national à l'instar du 11 décembre 1960 et du 17 octobre 1961. « Les autorités ne font pas dans la ségrégation ou la préférence », a précisé jeudi dernier le ministre. Pour lui, tous les événements étaient une expression « forte » et « ferme » du peuple algérien qui rejette toute forme de colonialisation. Il a estimé que la manifestation d'Ouargla était un « message clair », sans équivoque que les habitants de cette région étaient plus que jamais attachés à l'unité du pays et rejetaient catégoriquement toute manœuvre française visant à séparer le Sahara algérien du reste du territoire national. « Elles étaient d'un soutien certain pour la délégation algérienne chargée des négociations pour recouvrer la souveraineté nationale et exprimer l'attachement des habitants de cette région à l'unité nationale », a-t-il souligné. Le député est revenu à la charge pour réclamer la consécration d'une journée d'étude pour cet événement dont les habitants d'Ouargla accordent une importance capitale. Le ministre n'en voit aucun inconvénient précisant qu'une journée d'étude est prévue chaque année dans la wilaya d'Ouargla. « Les manifestations d'Ouargla s'inscrivent dans le cadre du programme des festivités de la commission de wilaya de la ville d'Ouargla », a précisé M. Abbas. Comme il a annoncé l'organisation, à Ouargla, cette année, des festivités commémoratives des manifestations du 11 Décembre.