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« Il est impératif de faire évoluer les lois »
Idres Billal, professeur d'économie à l'université de Bejaïa
Publié dans Horizons le 27 - 11 - 2013


Peut-on classifier ou catégoriser les déchets ?
Il y a plusieurs sortes d'ordures. Nous avons les déchets organiques qui sont des déchets provenant de matières d'origine animale ou végétale. Il y a aussi les déchets verts, déchets agricoles et les déchets issus d'industries agroalimentaires ou de la restauration et qui composent une grande partie des déchets ménagers. Il y a aussi les déchets de maison, notamment le papier journal, mouchoirs en papier, sachets d'emballage en papier, le métal.
Quel est l'impact des décharges sur la santé de la population et sur l'environnement en Algérie ?
Les dépôts sauvages d'ordures présentent un risque grave de contamination des eaux de surface et des nappes phréatiques susceptibles d'être utilisées pour l'alimentation en eau potable. Les ordures ménagères sont caractérisées par un taux d'humidité assez important qui, avec les eaux de pluies, provoquent la formation de lixiviats, qui s'infiltrent dans les nappes phréatiques et les cours d'eau situés près d'une décharge et engendrent des risques très graves pour la santé de la population avoisinant le site. La décharge a plusieurs impacts sur l'environnement à savoir l'atmosphère, les nappes phréatiques et le sol. Parmi ces substances polluantes, la décomposition des matières plastiques à base de chlorure de polyvinyle pose un énorme problème à l'environnement.
Comment faire pour une meilleure gestion des déchets ?
Les déchets organiques ont la caractéristique d'être entièrement biodégradables. Ils sont fermentescibles, c'est-à-dire qu'ils peuvent être traités par compostage. Les solutions de traitement des déchets organiques sont diverses et peuvent être réalisées à l'échelle individuelle ou par les collectivités. En le compostant, on n'a plus besoin d'engrais chimique. Recycler tous ses déchets alimentaires et organiques pour en faire du compost est un geste éco-citoyen qui s'inscrit dans les principes du développement durable. Toutefois, même si l'Etat reste le garant de l'hygiène publique, la facture des déchets devrait être redistribuée de façon plus responsable pour que tous les producteurs de déchets contribuent de façon équitable au financement de leur élimination. Le mode de financement du service actuellement, se fait par le biais de la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et n'intègre guère l'équité sociale, ni le coût réel du service rendu et encore moins le caractère incitatif du principe « pollueur-payeur ». Il est par ailleurs important de renforcer la maîtrise du recouvrement dans le cadre d'un partenariat efficace qui impliquerait les services fiscaux qui disposent des informations foncières.
La maîtrise des coûts, est-ce un enjeu majeur ?
La gestion des déchets coûte relativement cher. Elle implique dans sa partie collecte, entre autres charges, le coût des équipements de collecte (matériel roulant et matériel de collecte, bacs, conteneurs, mobiliers divers), les frais de personnel, les consommables (carburant, équipement de protection individuelle, etc.). Il semble important, afin de maîtriser les coûts, de mettre en place un système national de comptabilité analytique qui permettra de connaître les coûts réels et d'avoir une base comparative entre les différentes collectivités. Cela permettra de mener de véritables politiques d'optimisation des coûts en s'inspirant des réussites de meilleurs gestionnaires.
Doit-on renforcer la législation sur les déchets ?
Il ne sera pas possible de résoudre durablement la question des déchets sans faire évoluer les lois. Ces modifications changeront radicalement notre rapport aux déchets. Il semble en premier lieu important d'interdire les décharges à ciel ouvert ou dépôts sauvages tel que pratiqué actuellement. Un mode de récupération informelle des déchets est constaté au niveau des décharges, par manque de gardiennage et de clôture autour du site, ce qui a encouragé certaines personnes à s'installer même à l'intérieur de celle-ci, et procéder à la récupération de certains déchets, notamment les plastiques et les cartons qui sont ensuite revendus à des entreprises intéressées par le recyclage de ce type de matériau. Cette procédure aurait due être rentable et procurer des rentrées financières, si une organisation et une valorisation étaient mises en place.Les déchets professionnels devront aussi être mieux encadrés pour une meilleure protection de la nature.Le brûlage des déchets à l'air libre qui est toléré actuellement doit également être interdit et sanctionné systématiquement. Sa pratique entraine la pollution atmosphérique, crée de la nuisance pour le voisinage et augmente les risques de maladies respiratoires.
Que gagnerait l'Algérie à installer un tel système ?
Il ne faut pas voir cela comme un produit isolé, mais comme une matière première. Par exemple, si on fait du compostage à grande échelle, il va sans dire qu'il y aura assez d'emplois. Il faut le percevoir dans le cadre de la préservation des ressources naturelles. En Europe, il y a des milliers de gens qui vivent du travail des ordures du plastique. L'idée première est de savoir que la dégradation de la nature doit être stoppée. Il y a des milliers d'emplois qui sont créés à partir des ordures.


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