Les participants de huit pays africains, dont la Tunisie, la Mauritanie, la Guinée, le Sénégal, ont mis l'accent sur l'urgence d'un effort pour faire de l'éducation et la qualité de l'enseignement un véritable pilier pour le développement socio-économique. Dans leur rapport final, en matière de ressources financières, les participants proposent l'augmentation des budgets alloués à l'éducation. Les rapporteurs ont fait part du problème de l'insuffisance des budgets alloués au secteur dans bon nombre de pays africains. Ils insistent sur la révision des salaires, l'amélioration des infrastructures et la promotion du mobilier et des technologies. En matière de ressources humaines, les recommandations portent essentiellement sur l'actualisation des capacités et la promotion de la formation initiale et continue. Dans ce contexte, le rapporteur spécial de l'ONU, Kishore Singh, estime que la qualité de l'enseignement n'est pas respectée. Elle est tributaire du niveau et de la formation des enseignants et du contenu des programmes scolaires. Il a insisté également sur la valorisation du statut de l'enseignant aussi bien sur le plan professionnel que social et l'élaboration des manuels scolaires de qualité. De l'avis du représentant onusien, les pays africains ont cumulé un retard considérable en matière d'éducation et d'efficacité. « L'heure est au renforcement du système éducatif pour faire en sorte qu'il y ait un engagement réel de la part des pouvoirs publics et de l'ensemble de l'institution éducative, enseignants, parents d'élèves et autres acteurs intervenant dans ce domaine », préconise-t-il. En matière de coopération et de partenariat, les participants recommandent le partage d'expériences et les bonnes pratiques, le renforcement de la coopération Sud/Sud et la promotion des relations avec la société civile et son implication dans les syndicats du secteur. Pour les participants, l'amélioration du système éducatif ne relève pas seulement des pouvoirs publics. De ce fait, ils ont consacré une recommandation à l'implication du secteur privé dans la réalisation des projets éducatifs. Selon l'expert onusien, il est important d'encourager le secteur privé, car il peut devenir un partenaire considérable, à condition que son implication soit réglementée.