Les constructions inachevées, les certificats de conformité des constructions, le foncier et la cession des actes sont les points les plus complexes auxquels fait face le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Sur ces sujets, le premier responsable du secteur, Abdelmadjid Tebboune, a avoué, au cours d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, que la situation est très complexe du fait que son secteur ne peut, à lui seul, assainir la situation. Il estime que d'autres institutions doivent participer pour mettre fin à ces phénomènes. « Comment peut-on accorder un certificat de conformité à quelqu'un qui aménage un magasin dans un immeuble en violation du plan initial ? », s'est interrogé le ministre. Autre travers : des habitations sont construites sur des canalisations dangereuses. Selon M. Tebboune, plus de 469.000 demandes relatives aux règles de conformité des constructions et leur parachèvement ont été traitées sur tout le territoire national, dont 5.514 relatives aux structures publiques. « Les projets de construction qui relèvent du secteur public ont été régularisés à 95% », a-t-il précisé. Pour pallier cette situation, le ministère va lancer une campagne de sensibilisation, et, parallèlement, des mesures de facilitation seront prises, notamment la diminution de la durée de délivrance des permis de construire et des certificats de conformité qui passera à 15 jours. Dans cette optique, Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu'un délai de trois ans, soit d'ici à 2016, a été accordé aux citoyens pour assainir leur situation. Interrogé sur la réalisation de nouvelles villes, le ministre s'est excusé de ne pas donner d'informations exactes sur ce sujet, et ce faute de données sur ces projets de villes comme celles de Sidi Abdellah, Bouinan, Goléa, Hassi Messaoud ou Boughezoul. « Nous sommes en train de préparer un bilan de la ville de Sidi Abdellah. Dans deux mois, vous pourrez me reposer la question et je pourrai vous répondre », a répondu le ministre à un sénateur.