Une rencontre regroupant les représentants du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est prévue demain pour débattre de la situation prévalant actuellement à l'université. C'est ce qu'a fait savoir le coordonnateur et porte-parole du Cnes, Abdelmalek Rahmani, joint hier par téléphone. « La réunion de demain, la première du genre depuis le 4e congrès du Cnes tenu fin juin dernier, revêt un cachet particulier », a indiqué M. Rahmani, qui dira que « des problèmes ne cessent de s'accumuler et de gangrener l'université algérienne ». Le Cnes espère arriver à la mise en place d'un plan de travail commun à l'issue de cette rencontre à même de définir une feuille de route à suivre. Le coordonnateur du Cnes estime en ce sens que « la promotion du dialogue social passe par des actions réelles, la prise de décisions concrètes ». « Les problèmes de l'université sont multiples, complexes et extrêmement difficiles, ce qui nécessite des réformes en profondeur », rappelle-t-il. La réunion en question constituera, poursuit M. Rahmani, une opportunité pour exposer les lacunes soulevées par l'organisation des enseignants du supérieur. Il s'agit, en clair, des questions socio-pédagogiques à l'image de la gestion de l'université, les salaires et les logements des enseignants, et l'habilitation universitaire à même de définir les critères de promotion des enseignants universitaires. A cela s'ajoutent, enchaîne le porte-parole du Cnes, des aspects liés à la sécurité dans les franchises universitaires et les libertés syndicales. En somme, le Cnes estime, dans une déclaration rendue publique à l'issue d'une récente réunion de son bureau national, que « la tutelle doit rapidement engager un véritable dialogue ».