Des études internationales, réalisées sur le devenir de la presse écrite en version papier à l'ère des journaux électroniques, « fixent la fin de celle-ci à 2015, voire 2018 mais rien n'est certain », a indiqué, hier à Alger, Younès Grar, consultant en technologies de l'information et de la communication (TIC), invité de la rédaction d'Echaâb. Les partisans de la version papier sont encore nombreux notamment, les annonceurs préfèrent de loin le papier au Net. Mais, selon M. Grar, les dirigeants des entreprises de presse ne doivent pas négliger la préférence des lecteurs. Ils doivent intervenir dans les deux versions avec deux équipes distinctes. Les deux versions d'un journal seront complémentaires, a-t-il souligné. Pour ce faire, la sur-matière en articles peut être diffusée sur la version électronique. « La version électronique offre plus de latitude car il est possible d'ajouter du contenu comme des photos, des sonores et des vidéos », a-t-il expliqué. A ses yeux, « la force de l'Internet est le partage » car « l'information est instantanée ».Les problématiques auxquelles fait face la presse électronique sont les tarifs des articles, la publicité, la propriété intellectuelle et la crédibilité des auteurs des articles. Les avantages sont les possibilités qu'offre le Net aux journalistes en termes de visibilité, d'évaluation et d'interactivité du lectorat sur des forums. C'est pourquoi, « les journalistes doivent maîtriser les outils des technologies de l'information et de la communication et les entreprises de presse doivent les encourager à les utiliser », a-t-il estimé. En termes de rentabilité, l'étude reste à faire pourM. Grar, sachant que le coût de l'investissement pour la version électronique est largement inférieur à celui de la version papier. Enfin, sur le plan sécurité informatique, les failles existent même sur les mobiles, d'où l'importance de l'intervention de l'Etat à travers des lois pour la garantir, selon cet expert.