Les 50% des indemnités des travailleurs de l'Education, qui doivent être versés avant la fin du mois sacré, partagent les avis des syndicats. En effet, si certains estiment que le versement ne pourra se faire avant l'Aïd el Fitr, d'autres pensent, en revanche, que vaut mieux tard que jamais. C'est le cas, notamment, de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education qui ne partage pas l'avis de certains syndicats. El Hadj Boudaha, secrétaire général de la Fnte, estime qu'«avoir la moitié des indemnités est mieux que rien», surtout que cette revendication n'a été arrachée qu'après maintes négociations avec le ministère de la tutelle. La Fédération en question est satisfaite du versement de la moitié des indemnités, même si elle aurait souhaité en toucher la totalité. «C'est mieux que ne rien obtenir, en attendant bien sûr le versement de la deuxième moitié des indemnités», estime M. Boudaha en substance. Le syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) semble, par contre, insatisfait du versement des 50% des indemnités, d'autant que «la quasi-totalité des wilayas ne les ont pas encore touchées et qu'il est difficile de les verser avant l'Aïd et que les directions de l'Education ne disposent pas d'assez de tempos pour pouvoir mener à bon port cette opération». Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest, affirme qu'à Oran, les indemnités n'ont pas été versées, avant de préciser qu'à elle seule, la wilaya de Tizi Ouzou emploie pas moins de vingt-quatre mille travailleurs de l'éducation, d'où «la difficulté de traiter tous les dossiers avant la fin du mois de jeûne». Les directions de l'Education auraient dû, soutient-il, entamer le traitement des dossiers il y a quinze jours pour éviter le retard. D'autant plus que pour le syndicaliste, le problème ne réside pas dans la poste, mais bel et bien au niveau des académies. A ses yeux, ces dernières ne pourront pas mener à terme le travail pour le transmettre au Trésor qui, une fois les dossiers reçus, leur contrôle nécessitera, tout au moins, une semaine. Tout comme le Snapest, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) pense que les travailleurs de l'Education ont dû bloquer, qui un projet de construction, qui un mariage en raison du non-versement desdites indemnités. En soulignant que dans certaines wilayas, Saddek Dziri, président de l'Unpef, précise que le ministre avait fait savoir que les travailleurs de l'Education devaient toucher la totalité des indemnités avant la fin de l'année en cours. Or, note-t-il, «il est question de 50% des indemnités». Et d'ajouter : «Nous ne sommes pas satisfaits». Pour rappel, le ministre de l'Education nationale a affirmé récemment que les directions de l'Education ont reçu une instruction en vue de procéder au versement de 50% des indemnités et autres rappels au titre de l'année 2009 avant l'Aïd el Fitr, alors que la deuxième moitié sera versée avant la fin de l'année en cours.