Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Betatache, a réitéré, hier, à Mascara, son appel à la classe politique à « un consensus politique et social autour des préoccupations de la société ». Au cours d'une conférence de presse, Ahmed Betatache a expliqué que ce consensus vise « la protection de l'Algérie des dangers auxquels sont confrontés les pays voisins du fait de leur instabilité ». Il a estimé que les pouvoirs publics peuvent contribuer à la mise en œuvre de ce consensus par « l'ouverture des paysages politique et médiatique ». L'orateur a estimé que « l'Algérie est menacée par l'instabilité des pays voisins », soulignant que le FFS « refuse toute atteinte à la stabilité du pays et rejette tout recours à la violence pour opérer le changement ». Concernant l'élection présidentielle, il a annoncé que le conseil national de son parti se prononcera à la fin de ce mois de décembre sur sa participation ou non à cette échéance électorale. M. Betatache a ajouté que le FFS procède à une évaluation de la situation politique du pays. « Les premiers constats tendent vers l'organisation d'une élection présidentielle fermée. Dans ce cas, le boycott par le FFS de ce scrutin sera inévitable », a-t-il ajouté. Le premier secrétaire du FFS a également souligné que sa formation politique n'a pris « aucun contact » avec les autres partis pour coordonner leur position vis-à-vis de cette échéance car, a-t-il souligné, « ces formations, dans leur majorité, se sont inscrites dans la démarche et les perspectives de cette élection ». D'autre part, au cours d'une rencontre, tenue hier à Saïda, avec les militants et sympathisants de sa formation politique, Ahmed Betatache a appelé à l'indépendance de la justice, « garante d'élections libres et honnêtes » et « facteur de défense des droits de l'homme et de la démocratie auxquels aspirent tous les Algériens ». « Le FFS est favorable à un changement pacifique et à une lutte contre les pratiques erronées et non pas contre les personnes », a-t-il ajouté. Concernant la position de son parti au sujet de l'élection présidentielle, il a expliqué que « le prochain président de l'Algérie doit être élu par le peuple ».