L'intervention dans les questions sociales et politiques revêt un sens aussi large que généreux pour les réalisateurs. C'est ainsi que le programme de cette rencontre attendue par les cinéphiles a été élaboré pour diffuser des films qui traitent de sujets d'actualité. Certains nous plongent dans une réalité crue et cruelle. Signalons notamment, « Le Martyre des sept moines de Tibhirine » de Malik Aït Aoudia, qui sera présent pour le débat. Les réalisateurs William Mbaye et Lentswe Serote animeront aussi de la partie. Au cours d'une conférence de presse animée hier à la salle El Mougar, Zehira Yahi, commissaire du festival, a souligné que « le choix des films figurant dans la programmation de cette édition a été le résultat de visionnages suivis de longues discussions ». L'objectif, dira-t-elle, « est de proposer une sélection de haut niveau où le propos ne doit pas l'emporter sur la qualité filmique ». Selon la même responsable, la plupart des films retenus sont récents et certains sont même inédits. « Les cinéphiles découvriront, des œuvres de style différent », a-t-elle souligné. La nouveauté, a-t-elle ajouté, « est l'introduction de l'attribution d'un troisième et nouveau prix, celui du public pour permettre à celui-ci de faire part de ses préférences et ses goûts. « Ce prix revêt une grande importance pour le commissariat », a affirmé Mme Yahi. Il faut savoir que pour cette édition, le jury a conservé le principe des deux catégories. La première portant sur 11 films documentaires et la seconde sur la fiction avec 8 longs-métrages qui seront diffusés sur supports DCP à raison de trois projections quotidiennes à partir de 15 heures. Il est également prévu une séance ouverte au débat le lendemain de chaque projection pour discuter avec les réalisateurs. Au sujet des courts-métrages qui ne figurent pas dans le programme de ce Festival, la conférencière a précisé qu'ils sont programmés pour d'autres manifestations. Pour perpétuer la tradition, le commissariat du festival rendra hommage à un homme du cinéma, ayant consacré sa vie et son œuvre artistique à la cause humaine. Il s'agit de Charles Burnett, un réalisateur fidèle à ses principes. Avec une programmation de films de haut niveau, le Festival international du cinéma d'Alger veut montrer que la notion d'engagement demeure une réalité contemporaine dont les formes d'expression ne se limitent pas à des discours de principe. Ils se traduisent au contraire dans des actes de générosité humaine exprimés à travers d'authentiques démarches artistiques.