à la veille du nouvel an, on se bouscule devant les magasins de confiseries. Une virée chez les différents pâtissiers de l'Algérois renseigne sur l'engouement des fins gourmets à la recherche d'une nouvelle saveur sucrée pour accueillir l'année 2014. La bûche est la plus sollicitée. Les commandes ont été passées depuis une semaine déjà. Ce roulet crémeux est le roi des gâteaux en cette occasion.Chez Boualem, propriétaire de la boulangerie El Casbah, la bûche est déjà sur les étals. Dans tous ses ornements, fourré, chocolaté, avec ou sans fruits confits, ce gâteau est proposé dans toutes les dimensions et selon le parfum au goût du client. Les prix ? Sur un petit cartonné coupé en étoile, il est affiché entre 900 et 1400 DA l'unité qui peut atteindre 2000 DA si elle est richement pleine et décorée à l'européenne.« Je raffole des bûches d'autant qu'elles créent une ambiance très particulière », dira une cliente rencontrée sur place. De même dans une pâtisserie à la rue Larbi Ben M'hidi. Ici la bûche est fort présente. Mieux encore, afin d'allécher les clients, le propriétaire de ce magasin a fait appel à des traiteurs spécialisés dans la préparation des chocolats hautement décorés. Des chocolats confectionnés sous forme de chaussures, d'oiseaux, de lapins, sapins, et même en père Noël. Pour les gourmands, des amuse-gueules sont proposés. Bien emballés dans des paquets transparents sous forme d'œuf de Pâques et orné d'un ruban doré scintillant, des pralines aux raisins secs, des mini-cookies et des biscuits Champagne sont proposés à 250 DA le paquet. Bonnes résolutions Chez Ammi Mokrane, l'heure est aux salés. Contrairement aux autres, ce boulanger du boulevard Ché Guevara a agrémenté sa vitrine de petits fours au fromage et de vol-au-vent. Même les vendeurs à la sauvette se sont mis de la partie. Au niveau du marché informel de la rue Amar El Kama, des boîtes de confiserie sont soldées à 2.520 DA. Aussi, le fameux du « treize » revient à chaque occasion pour la bagatelle de 130 à 150 DA le kg. Les femmes se bousculent pour en acheter. Pour ceux qui peuvent se les permettre, les chocolats de marque sont affichés à des prix exceptionnels comme dans la maison Lindt à la place Maurice Audin où friandises, bonbons et tablettes de chocolat attirent des nuées de consommateurs. Comme chaque année, les Algériens sont déterminés à célébrer le nouvel an en guise de bonne foi et de bonnes résolutions. Célébrer cette fête date s'apparente-t-il à un blasphème ? Certains iront jusqu'à considérer l'échange de vœux comme une injure à l'Islam. Et pourtant, l'Algérien semble célébrer l'évènement publiquement et les boulangeries, comme à l'accoutumée, continuent de proposer leurs services. Même la cherté de la vie et la dégradation du pouvoir d'achat n'ont pas eu raison des petites gens. La fête ne passera pas sous silence.