L'ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassen Hattab, ayant adhéré en 1999 au processus de réconciliation nationale initié par le président de la République, est toujours fidèle à ce choix. Preuve en est, cet appel qu'il vient de relancer sur les ondes de la radio nationale lui ainsi que des membres fondateurs de cette organisation et des prédicateurs, à l'adresse des oulémas musulmans, les incitant à soutenir leur initiative invitant les terroristes encore en activité à la repentance. Il dira en ces termes : «nous, un groupe de prédicateurs salafistes et d'anciens émirs militaires du GSPC et tous ceux qui sont avec nous et qui croient à cette initiative, dont des chouyoukh, des imams et des étudiants, des penseurs et des académiciens issus de la société civile, sollicitons nos oulémas, dans l'espoir de les voir agir dans l'intérêt de la Oumma (...), afin qu'ils participent à cette initiative pacifique et civilisationnelle qui émane de nos convictions religieuses, seule issue à la tragédie que le pays a traversée». Et d'enchaîner : «notre initiative a pour objectif de mettre fin à l'effusion du sang des musulmans en Algérie et de consolider l'œuvre de la réconciliation nationale». Il a appelé, dans ce cadre, les oulémas à soutenir cette initiative et à l'appuyer d'un point de vue religieux. Outre Hassen Hattab, participent à cette initiative Hachemi Sahnouni, ancien prédicateur de la mosquée Es-Sunna, membre fondateur du Front islamique du salut dissous, Abdelfettah Ziraoui Hamadache, chargé du site électronique Mirath Es-Sunna, Rabia Cherif Saïd, président de la commission médicale et membre fondateur du GSPC, Madi Abderrahmane, dit Abou Hadjer, prédicateur et membre fondateur de groupe islamique armé (GIA), Khattab Mourad, membre fondateur du GSPC et Ben Messaoud Abdelkader, ancien émir de la zone 9 du GSPC. Pour rappel, Hassen Hattab n'est pas à son premier appel, appuyant la politique de la réconciliation nationale, credo du chef de l'Etat depuis son investiture. Il avait répondu à l'appel de l'autorité suprême du pays, pour soutenir en premier lieu la loi sur la concorde civile ayant précédé la réconciliation nationale. Aujourd'hui, l'ancien émir du Groupe salafiste revient à la charge pour tenter de convaincre les terroristes toujours en activité que ce chemin est sans issue. Soulignons dans ce contexte, que Hassen Hattab avait demandé aux autorités responsables d'accélérer la régularisation de la situation des repentis qui ont adhéré à la réconciliation, du point de vue de la justice et socialement parlant, «pour que ceux qui hésitent à déposer les armes puissent croire en la sincérité et la volonté de l'Etat à traiter la crise et ses retombées» avait-il indiqué.