Photo : Slimene S.A. En dépit des appels de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et des autres associations d'artisans, les commerces sont restés fermés durant les deux jours de l'Aïd. Ces fermetures se sont poursuivies, hier, au grand dam des citoyens. Un tour dans les différents quartiers de la ville d'Alger montre que les appels lancés par toutes les parties concernées n'ont pas eu d'échos. Ces fermetures ont concerné, principalement, les boulangeries et les pâtisseries, les bouchers et certains commerces d'alimentation générale et de légumes, ainsi que les cafés. Cette situation a permis aux marchands informels des fruits notamment, de dicter leur diktat. Les prix pratiqués comme à l'accoutumée et dans de telles occasions, ont dépassé tout entendement. Dans certains wilayas et quartiers algérois, la pomme de terre a atteint le triste record de 100 DA le kilo et le navet 300 DA. Le plus bas prix de ce tubercule a été de 65 DA le kilo. Alors que la baguette de pain s'est négociée à 15 DA l'unité. Du côté de l'UGCAA, «cette situation perdurera et seule l'instauration d'une loi qui déterminera les sanctions des récalcitrants, permettra de mettre de l'ordre», a affirmé le président de l'Union, Saleh Souileh. Tout en expliquant que les différentes opérations de sensibilisation menées en collaboration avec le ministère du Commerce à la veille de l'Aïd dans le cadre d'une commission mixte créée pour la circonstance, sur la nécessité d'assurer une permanence «n'a pas atteint le but escompté». Il reconnaîtra que le respect de l'engagement des commerçants a dépassé le taux des autres années mais admettra «qu'il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Une profession libérale ne veut nullement dire ne pas respecter le citoyen et passer outre le deal qui régit la profession», atteste M. Souileh. Selon notre interlocuteur, beaucoup reste à faire pour remettre de l'ordre dans différentes professions. Il citera l'exemple du repos hebdomadaire des coiffeurs et des boulangers qui doit se faire de façon alternée. «Nous avons constaté une véritable anarchie dans le repos hebdomadaire pour ces deux professions. Une situation qui pénalise lourdement le citoyen», dira-t-il.