À deux mois de la tenue des assises nationales de la santé publique qui verront la mise en place d'une nouvelle carte sanitaire, un colloque international sur les politiques de la santé se tient, depuis hier, à Alger, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, et des membres du gouvernement. « Cette rencontre vise à insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la santé à l'effet de le rendre plus performant par une meilleure utilisation des compétences et une maîtrise du savoir-faire et des dépenses », a indiqué le ministre dans son allocution. Il dira que si la santé en Algérie a enregistré des avancées notables dans les domaines des ressources humaines, des infrastructures et des indicateurs de santé, il n'en demeure pas moins que le cadre législatif obsolète, l'inadéquation des méthodes de gestion des établissements et des services de santé, l'inexistence de mécanismes de maîtrise des dépenses et le déphasage avec la transition épidémiologique que connaît le pays sont autant d'éléments qui militent en faveur d'une nouvelle politique de santé. Ce rendez-vous est, pousuit-il, une occasion de s'inspirer des expériences des autres pays dans le domaine de la politique de santé et de la carte sanitaire. Après avoir abordé la question du service public dont la priorité est d'assurer une meilleure prise en charge du malade, M. Boudiaf a fait remarquer que cette approche est liée à l'amélioration des exigences de performance des ressources humaines dans les différentes catégories. « Même si la formation répond aux besoins du système de façon quantitative, une nouvelle vision nous impose, cependant, de s'assurer de la manière de faire et de la qualité », dira le ministre, qui évoquera le programme du président de la République en matière de prise en charge des cancéruex à travers la construction de 19 hôpitaux spécialisés au niveau national. En guise d'actions futures, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'adopter un programme de gestion relié à toutes les activités des établissements hospitaliers, tout en développant un système informatique pour le rendre conforme aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. « D'ici à 2015, toutes les activités de l'hôpital auront bénéficié de cette technologie qui va être généralisée à la gestion financière et administrative et mettra en place un réseau relié à une banque de données », a précisé le ministre.