Photo : Fouad S. Dans le cadre de la dépollution industrielle, initiée par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, un vaste programme de modernisation et de rénovation des équipements anti-pollution a été lancé par la SGP Ciments et le département de Chérif Rahmani. Ainsi, après les cimenteries de Chlef, Béni-Saf, Raïs Hamidou, entre autres, celle de Meftah s'engage dans la dépollution, en se dotant d'un filtre à manche. Tant attendue par les habitants de la région qui souffre notamment des maladies respiratoires dues en grande partie à la poussière et le gaz qui s'y dégagent, cette dotation permettra à la cimenterie de ne pas polluer l'environnement. Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, qui a s'est rendu sur place, a eu droit à des explications de la part des responsables de la cimenterie. Le ministre a affirmé que ces dernières années le gouvernement a mis en place une stratégie de dépollution et veille à la protection de l'environnement et de la santé des citoyens. Dans ce cadre, a-t-il indiqué, il a été procédé à la dépollution de dix cimenteries à travers le territoire national. Cet outil moderne, qui répond aux normes requises, permettra, selon le ministre, de diminuer la poussière et les gaz qui se dégagent de l'usine. Dans quelques mois, la cimenterie bénéficiera également d'un projet de plantation et de dépollution de la pollution sonore. Dans le souci de protéger l'environnement et la santé du citoyen au niveau de cette région, «nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités locales et les opérateurs économiques, car il n'y a pas de contradiction entre l'économie et la protection de l'environnement», dira le ministre. Par ailleurs, le ministre a instruit la direction de la cimenterie de constituer un dossier de dépollution et le soumettre à l'autorité nationale désignée qui le présentera sur le marché international. Sur ce point précis, il a expliqué qu'un des accords de Kyoto stipule que lorsqu'un pays pollueur peine à dépolluer l'environnement, il a la latitude de recourir à un autre pays pour le faire. Cela, dira le ministre, «nous permettra d'engranger quelques dizaines de millions de dollars». Selon le ministre, les déchets ménagers de la capitale sont gérés par la wilaya d'Alger, alors que le ministère de l'Environnement mène des actions sur plusieurs fronts, dont la création de sites d'enfouissement technique et la récupération des déchets toxiques. Pour Laurant Bourgouin, directeur général de la cimenterie, la réduction des émissions de poussières est une priorité absolue de la cimenterie qu'il dirige. Dans ce cadre, il a noté qu'un montant de 400 millions de dinars est alloué en vue de réduire les émissions de poussières à la sortie des filtres. D'ailleurs, a-t-il précisé, des modifications ont été faites, dont la reconfiguration des circuits des gaz chauds du four utilisés dans l'atelier du broyeur cru, la conversion de l'électro-filtre en filtre à manche et l'optimisation de la gestion des phases transitoires. En outre, la cimenterie a dégagé quelque 700 millions de dinars pour la protection de l'environnement, le projet d'atelier cru et le dépoussiérage ainsi que la propreté, en plus de la mobilisation des équipes de l'usine, de son encadrement.