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Visite du secrétaire d'Etat espagnol, M. De Laiglesia, en Algérie : Coopération bilatérale, lutte contre le terrorisme, principaux sujets de discussion
Lutte contre le terrorisme, situation en Méditerranée, autodétermination au Sahara occidental, coopération économique bilatérale, facilitation de la libre circulation des personnes entre les deux pays ont constitué l'essentiel des questions abordées entre M. Messahel et le Secrétaire d'Etat espagnol, chargé de l'Amérique latine, M. Pablo De Laiglesia ce jeudi. Le responsable espagnol qui a loué la place de l'Algérie dans l'approvisionnement de l'Espagne en gaz a fait part de la volonté de son pays de dynamiser cette coopération et notamment par le transfert des technologies. Les Espagnols qui se réjouissent déjà de la qualité du dialogue politique entre les deux pays soulignent le «besoin de son approfondissement» pour rappeler ensuite leur souhait de procéder à «l'intensification de la coopération commerciale et économique» avec notre pays. Les discussions de ce jeudi ont passé en revue tous les dossiers liés à la sécurité et la coopération en Méditerranée, le rôle de l'Union pour la Méditerranée, la coopération dans le cadre du dialogue des 5+5 et la lutte contre le terrorisme. Pour l'Algérie et l'Espagne, il y a aujourd'hui nécessité, en ce qui concerne la lutte antiterroriste, de «renforcer la coopération non seulement dans le cadre bilatéral mais aussi multilatéral», pour lutter efficacement contre ce fléau. Cela n'est pas «un problème individuel» et implique par conséquent un «besoin de concertation et de coopération» Evoquant la coopération énergétique, le Secrétaire d'Etat espagnol a rappelé que l'Algérie occupe une place importante, en fournissant près de 35% de toutes les importations de gaz de l'Espagne. Le responsable espagnol estime à cet effet que «l'Algérie est un partenaire majeur» dans le domaine de l'approvisionnement énergétique de son pays. De plus, celui-ci va augmenter avec le nouveau gazoduc (Medgaz) qui sera opérationnel l'an prochain». Sur la question des facilités accordées à la libre circulation des personnes, les efforts sont équilibrés, constate-t-on, puisque l'Algérie délivre 15 000 visas aux Espagnols et l'Espagne accorde le même quota. Il faut noter que «50 000 Algériens sont régulièrement installés en Espagne alors quelques centaines en situation irrégulière sont pris en charge et gérés dans un cadre réglementaire». Pour le secrétaire d'Etat espagnol, Juan Pablo De Laiglesia, il y a entre les deux pays «des accords de coopération qui gèrent tous les aspects des relations migratoires.» SAHARA OCCIDENTAL : L'ESPAGNE EN FAVEUR DE L'AUTODÉTERMINATION DU PEUPLE SAHRAOUI Sur la question du Sahara occidental, le responsable espagnol a relevé que «l'Espagne observe la même position que l'Algérie», notamment en matière d'autodétermination du peuple sahraoui. Madrid refuse le statu quo et continuera à être engagé dans le règlement de ce dossier pour «trouver une solution à ce conflit», a-t-il ajouté. M. Abdelkader Messahel a reconnu que l'Algérie et l'Espagne sont «animés par la même préoccupation, à savoir permettre au peuple du Sahara occidental d'exercer son droit à l'autodétermination dans le cadre des résolutions des Nations unies». LUTTE CONTRE LE TERRORISME : UNE AFFAIRE D'ETAT Au sujet de la recrudescence du terrorisme dans la région du Sahel, l'Espagne et l'Algérie considèrent que la lutte contre le terrorisme relève de la responsabilité de la communauté internationale, notamment la prise d'otages, le financement des activités du terrorisme, le paiement des rançons.» A ce titre, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a souligné la responsabilité première des Etats dans la lutte contre le terrorisme. Ces derniers «doivent prendre leur part de responsabilité dans la protection des étrangers sur leurs propres territoires». Selon lui, la coopération internationale ne peut venir que «comme appoint», que ce soit par la formation, l'apport de moyens techniques et matériels ou les renseignements pour les pays qui n'ont pas les moyens. Il a fustigé la pratique du paiement de la rançon qui « sert le financement du terrorisme». Sur ce point, le ministre algérien a sans doute convaincu davantage son interlocuteur sur la criminalisation du payement des rançons instaurée il y a quatre ans puisque De Laiglesia a exprimé son adhésion au principe du rejet du paiement de la rançon. Deux réunions relatives au Sahel sont au programme pour les prochaines échéances .