Pour ce qui est du conflit de Ghardaïa, Mme Louisa Hanoune considère que la « fitna n'a pas été encore réglée », au regard des derniers événements et plus particulièrement les mesures prises qui, selon elle, « n'ont pu stabiliser la situation », car la solution sécuritaire n'est pas « la réponse idoine ». La SG du PT a regretté la condamnation par la justice des jeunes qui ont participé aux événements, des « innocents », dit-elle, au lieu de s'en prendre plutôt aux « véritables criminels, les commanditaires, les relais de la mafia ». Elle met en garde contre ce qu'elle appelle de « nouveaux glissements ». La candidate du PT a également dénoncé la situation de « non-retour » atteint par le secteur de l'éducation et cloué au pilori la décision d'exclusion des syndicats émanant du ministre qui aurait dû répondre « par un agenda » pour prendre en charge leurs doléances. Pour ce qui de la prochaine élection présidentielle, la candidate du PT relevé « l'étrangeté » de la décision Conseil constitutionnel, exigeant des candidats un CD de l'ensemble des signatures alors que c'est à lui qu'incombe le devoir « de contrôler leur authenticité ». Toutes ces questions, selon elle, ne font que jeter de la « suspicion » vis-à-vis de la régularité des prochaines échéances. Sur la même question, Mme Hanoune n'en a pas néanmoins cité les dernières déclarations rassurantes du Premier ministre, sur « son engagement pour une transparence et une régularité du scrutin » et sur le fait que l'Algérie « n'est pas près de revivre une nouvelle tragédie nationale ». Mme Hanoune, qui a également commenté largement les dernières déclarations du SG du FLN, Saâdani, sur l'ANP et les forces de sécurité, a exprimé ses craintes que l'Algérie ne vive aujourd'hui « la plus grave crise depuis son indépendance ». « Notre parti ne saurait être neutre et ignorer ces attaques », martèle-t-elle, car « elles visent la nation ». « Si cela relevait d'un débat sur la nature de l'Etat, du régime politique, les réformes, nous aurions été les premiers à nous impliquer mais cela semble plutôt relever d'un processus de déstructuration, d'éclatement à la somalienne que le PT combat », a-t-elle souligné. Le PT revient sur la campagne menée par certaines parties en faveur d'un quatrième mandat du président « alors même que ce dernier ne s'est pas exprimé sur la question ». Bien qu'elle trouve que « certains sont sincères », elle doute sur les intentions d'autres qui « sont prêtes à mettre le pays à feu et à sang pour préserver (uniquement) leurs privilèges et les élargir ». D'ailleurs, la collecte des signatures qui a été entamée par ces partisans est « anticonstitutionnelle, illégale ». Ce sont des « pratiques frauduleuses », note-t-elle.