Le trafic marchandises se déroulait normalement, hier, au port d'Alger, au lendemain d'un arrêt de justice sommant les travailleurs grévistes à reprendre « immédiatement » le travail, indique-t-on. Le tribunal de Sidi M'hamed, qui a traité en référé la grève de dockers observée jeudi dernier, a sommé ces derniers, au nombre de 14, selon le jugement de l'audience dont l'APS détient une copie, « de reprendre le travail ». Au cours de cette audience, tenue après une plainte de la direction générale de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), les 14 grévistes ont été entendus, ainsi que le représentant du syndicat d'entreprise, qui a déclaré que cette grève n'a reçu ni le soutien ni l'autorisation du syndicat. Les grévistes, des vacataires, demandaient dans leur plateforme de revendications le paiement de l'IEP avec effet rétroactif de 1998 à 2008, le bénéfice et le 13e mois. « Ce sont des revendications absurdes. Ces grévistes ont même tenté de bloquer les activités du port en menaçant à l'aide d'armes blanches les autres travailleurs », a déclaré à l'APS le PDG de l'Epal, M. Guerrah. « Nous avons été obligés de déposer plainte contre ce groupe de dockers », a-t-il précisé, ajoutant que « leur contrat ne prévoit pas ces primes. » Dans son jugement, le tribunal de Sidi M'hamed a appelé à « l'arrêt » du mouvement de grève déclenché le 6 février 2014 et signifié « l'obligation aux travailleurs grévistes de reprendre le travail ». Il est à signaler que l'Epal a enregistré un rebond de ses activités de 103% au quatrième trimestre 2013, avec un trafic global des marchandises à l'embarquement et au débarquement de 2.683.201 tonnes.