Si l'annonce par le Premier ministre de la candidature de Abdelaziz Bouteflika a été applaudie par le RND, le FLN et TAJ, d'autres formations sont restées dubitatives, préférant une annonce officielle du candidat himself alors que certains postulants ont annoncé leur retrait de la course. FLN : Un grand soulagement Un grand soulagement chez les militants du FLN, a indiqué, le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. « Nous avons appelé le Président à se porter candidat et nous avons insisté sur cette question. Sa candidature était attendue et on est satisfait qu'il ait répondu favorablement. Il est notre candidat », a-t-il affirmé. RND : « Bouteflika a répondu favorablement à notre demande » Le RND estime que le président de la République a répondu favorablement aux multiples appels des citoyens. « Le RND a revendiqué la candidature de Bouteflika au 4e mandat et nous sommes satisfaits de cette décision », a indiqué la porte-parole du parti, Nouara Djaâfar qui a estimé que cette annonce « va renforcer la stabilité du pays ». A l'occasion, elle a signalé que la préparation de la campagne électorale a déjà commencé. « Un plan d'action est mis en œuvre. Il consiste en l'installation de groupes chargés de moyens de communication et de campagne électorale, relevant du secrétariat général du parti. Une directive a été transmise à tous les bureaux du parti au niveau des communes et des wilayas pour lancer la campagne », a fait savoir Nouara Djaâfar. TAJ : « On avait raison » Le parti TAJ a saisi l'annonce de la candidature de M. Bouteflika pour affirmer qu'il « avait raison et a dit vrai ». « Pour TAJ, ce n'est pas une surprise. Nous avons toujours déclaré que le Président sera candidat à la présidentielle et qu'il sera notre candidat. Notre travail a déjà débuté, nous veillons en premier lieu à la mise en œuvre des directives du président de la République pour le bon déroulement du scrutin dans le calme et la sérénité », a précisé le chargé de communication, Tarek Yahiaoui. Pourquoi le président de la République n'a pas annoncé sa candidature personnellement ? Pour TAJ, le Premier ministre Abdelmalek Sellal était témoin des appels des citoyens à la candidature de Bouteflika au 4e mandat lors de ses réunions avec les représentants de la société civile. « L'essentiel est le contenu. Le plus important, c'est la candidature du président et il ne faut pas focaliser sur des futilités », a-t-il lancé. Groupe des 20 : Le wait and see Même avis du Groupe des 20, composé de partis politiques et des personnalités de l'opposition. Selon un des membres du Groupe, Smaïn Saïdani « rien n'est officiel ». Le Premier ministre Abdelmalek Sellal « rapporté l'intention du président à se porter candidat. Le Premier ministre n'est pas le porte-parole de la Présidence. Nous attendons que le concerné à savoir Abdelaziz Bouteflika dépose officiellement sa candidature et retire les documents pour se prononcer », a-t-il précisé. Ennahda : « Ce n'est pas une surprise » Pour le chargé de communication du parti d'Ennahda, Mohamed Hadibi, « ce n'est pas une surprise. On s'attendait à sa candidature lors de la révision de la Constitution et la suppression de la limitation des mandats présidentiels. Au niveau d'Ennahda, on a boycotté la présidentielle de 2009 et on ne participera pas à l'élection de 2014, par conviction qu'il n'y aura pas de changement », a-t-il affirmé. FC : « Nous soutiendrons le candidat du consensus » Le Front du changement (FC) présidé par Abdelmadjid Menasra, qui a décidé de participer à l'élection présidentielle, a considéré que le Premier ministre Abdelmalek Sellal n'avait pas à annoncer la candidature du président de la République. « M. Sellal est le président de la commission chargée de la préparation des élections. Il était dans une mission officielle. Il s'agit d'une candidature personnelle et c'est au président de l'annoncer », a estimé son porte-parole, Rebbouh Idriss. Le FC, qui a opté pour la participation au scrutin d'avril 2014, va en déterminer la forme lors de la prochaine session de son madjliss Echoura. « Le conseil soutiendrait un candidat de consensus des trois courants national, démocratique et islamiste ou aller vers un vote ouvert », a-t-il expliqué. Djil Djadid : Vers le retrait Contacté, hier, le porte-parole du parti Djil El Djadid, Salim Sakhri, a estimé que le parti « maintient sa position à propos du rejet du 4e mandat du président et le retrait de son candidat, Sofiane Djillali ». La décision sera prise lors de la réunion du conseil national du parti, prévue le 28 février. « Le conseil va trancher cette question. A l'occasion, il sera procédé à l'évaluation de la collecte des signatures qui est en cours. Si le président de la République se porte officiellement candidat, le conseil décidera le retrait de la candidature de son président aux élections », a affirmé Salim Sakhri. Selon des sources concordantes, Djilali Sofiane a décidé son retrait, hier, en fin d'après midi.
