Un forum axé sur les moyens susceptibles de promouvoir la coopération arabo-africaine dans les domaines de l'investissement et du commerce s'ouvre aujourd'hui. La rencontre de deux jours (samedi-dimanche) qui débattra du thème du partenariat arabo-africain verra la participation de M. Benbada, ministre du Commerce qui représentera l'Algérie à ce rendez-vous. Il sera le prélude au second sommet arabo-africain prévu en Libye également et ce du 9 au 11 octobre prochain. Cette rencontre est organisée conjointement par le Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes, la Commission de l'Union africaine et la Banque pour le développement économique en Afrique (BADEA). Le forum va débattre de plusieurs questions dont la coopération afro-arabe en matière de sécurité alimentaire, de ressources hydrauliques, de l'énergie, de l'infrastructure, du pétrole, du gaz et des ressources humaines et passera en revue des expériences de coopération entre certains pays arabes et africains dans les domaines de l'investissement et du commerce. L'Algérie présidera la troisième séance de cette rencontre qui aura pour thème « le financement de l'investissement et les flux commerciaux entre les pays arabes et africain». L'organisation de ces travaux a été adoptée par la troisième réunion de la commission préparatoire du deuxième sommet arabo-africain en 26 avril dernier à Tripoli sur proposition de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique. Selon l'agence panafricaine de presse, la Pana, qui a eu accès aux documents des organisateurs, l'objectif de ce rendez-vous africain est de procéder à « un débat sur les causes du faible échange commercial en matière d'investissement » entre l'Afrique et le monde arabe en dépit de l'existence de « possibilités et opportunités financières et humaines considérables et des défis de la mondialisation auxquels sont confrontés les deux régions ». Parmi les questions qui seront en débat, on cite l'étude « des voies et moyens permettant au secteur privé de jouer un rôle plus prépondérant dans les domaines des échanges commerciaux et de l'investissement. Les délégués arabes et africains débattront aussi « des possibilités de l'établissement d'une zone commerciale préférentielle ou zone de libre-échange, conformément aux recommandations de la commission permanente de coopération afro-arabe ». Les pays de la zone espèrent ainsi parvenir à travers ce type de rencontre à la mise en place d'« une économie diversifiée, étant donné que leurs économies se caractérisent par la production et l'exportation des matières premières et l'importation des produits manufacturés ». Ce qui les amène à ce type d'intégration, c'est la conscience qu'ils ont des conditions commerciales qui « ne sont généralement pas en leur faveur » avec en prime un déficit au niveau de leurs balances commerciales. » Parallèlement, les pays arabes, plus particulièrement, ceux à fortes ressources financières provenant des hydrocarbures, sont à la recherche d'opportunités de placements qui ne sont pas forcément au Nord. Ainsi, selon les initiateurs du forum, les investisseurs privés des deux régions auront davantage d'informations nécessaires pour pouvoir choisir en toute connaissance de cause les domaines d'investissement et les besoins spécifiques des marchés. Des propositions seront formulées tendant à la mise en place d'un « cadre politique permettant de promouvoir les investissements et les échanges commerciaux entre les deux régions » et une banque de données liées aux investissements et au commerce.