Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, a assuré, hier, à Boumerdès, que le dossier de demande de repentance à la France pour les crimes qu'elle a commis durant sa colonisation de l'Algérie « ne sera pas plié ou oublié ». « La France se doit d'assumer ses responsabilités, demander pardon au peuple algérien et d'indemniser les richesses qu'elle a pillées », a souligné M. Abadou lors d'une conférence organisée dans le cadre de la célébration du 52e anniversaire de la signature des accords d'Evian (19 mars 1962). « L'ONM se conformera toujours à l'exigence du peuple algérien, tant que la France continuera à se dérober à ses responsabilités dans ses crimes commis durant la période coloniale », a-t-il ajouté, en présence du ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif-Abbas. Dans ce contexte, M. Abadou a rappelé qu'un projet de loi, initié par l'ONM visant « à criminaliser » le colonialisme, a été soumis à l'APN, en réitérant son appel pour « l'achèvement » des procédures nécessitées par l'approbation de ce projet, qui constitue, a-t-il dit, « une référence pour continuer la lutte, sur tous les plans, pour amener la France à reconnaître le bien-fondé de la requête du peuple algérien ». Sur un autre plan, le secrétaire général de l'ONM a renouvelé sa demande aux instances concernées pour « mettre en œuvre tous les moyens pour récupérer les archives nationales transférées en France au lendemain de l'indépendance du pays, ». Dans ce cadre, M. Abadou a requis la nécessité de créer, dans les meilleurs délais, « un Conseil supérieur de la mémoire », conformément, a-t-il expliqué, « à ce qui a été prévu par la loi relative au chahid et au moudjahid, et appuyé par les statuts de l'ONM ». Le responsable de l'ONM a souligné l'impératif de mobiliser toutes les compétences nationales pour l'écriture de l'Histoire nationale.