Photo : Slimene S.A. La création de l'Ecole des hautes études d'assurance (EHEA) a été officiellement annoncée cette semaine à Alger par le président de l'Union des assureurs et réassureurs (UAR) Amara Latrous. Le premier cours inaugural a été dispensé jeudi par Gérard Andreck, président du groupe Macif. Cette école est le fruit d'un partenariat entre de nombreuses compagnies d'assurance. Son capital de 28 milliards de DA, soit 280 millions d'€ est détenu à parts égales par les actionnaires, quatorze compagnies évoluant sur le marché algérien. Il s'agit en l'occurrence de la CAAT, la CAAR, la CCR, la SAA, la CAGEX, la CASH, la SGCI, la 2A, Salama Assurances, Alliance assurances, Trust Algeria, CIAR et la CNMA. Pour rappel, le projet de cette école, qui a pour objet la formation et les études dans les métiers de l'assurance, a été lancé, comme rapporté par le SG du ministère des Finances, suite au règlement en 2008 du contentieux algéro-français dans le secteur des assurances. Depuis, de nombreuses compagnies qui n'étaient pas partie prenante de ce contentieux ont rejoint ce projet. Outre La Matec, qui est une mutuelle de petite taille, seule Cardif El Djazaïr n'a pas pris part à la création de cette école. Interrogé sur le sujet, François-Xavier Hussenot son directeur général déclare : « Nous n'avons pas refusé d'entrer dans le capital, nous avons tout simplement conditionné cela par la mise en place d'un business plan. J'ai besoin de quelques chiffres à présenter au Conseil d'administration». Ceci étant, du côté français, le siège fait partie des entreprises françaises qui contribuent à la mise en place de l'école par une contribution financière, mais également sur le plan formation. Aujourd'hui, l'école compte quinze élèves, peut-être demain il y en aura plus. «Mais pour le moment, nous n'avons pas de visibilité. Pour moi, il y a toujours le temps pour faire un business plan. Je ne me sens pas exclu du fait que Cardif El Djazaïr ne participe pas au capital, simplement, il nous est impossible d'exercer une activité sans visibilité, sans chiffres …» Au départ, quinze cadres, sélectionnés selon un processus rigoureux, nous dit-on, bénéficieront de cette formation à raison de deux jours par mois durant un an. Ils suivront les cours à l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) de Bordj El Kiffan qui abrite temporairement cette école. Chacun des douze modules sera prodigué par une compagnie dont cinq par les compagnies françaises partie prenante de ce projet qui ont mis 150 000€ sur le tapis.