Hamadi Jebali, l'ancien chef de gouvernement, claque la porte d'Ennahdha, son parti où il était secrétaire général. Cet acte, quasiment attendu - il était absent à toutes les manifestations publiques et médiatiques de son parti depuis des mois - lève le voile sur les « intentions » de celui à qui l'opinion publique prête des velléités présidentielles en tant que candidat indépendant ou sous les couleurs d'un parti qu'il pourrait créer d'ici à la fin de l'année. Il a indiqué, en février, ne pas avoir décidé s'il allait se présenter. « Je n'ai pas encore pris ma décision mais il est possible que je sois candidat à la présidentielle. Si je suis candidat, ce sera dans un esprit de consensus » dit-il. Les responsables d'Ennahdha, qui reconnaissent que Jébali a des « projets », laissent entendre qu'ils examineraient cette demande fin mars, lors du référendum interne sur la date de son congrès. « Jebali est une personnalité nationale qui peut apporter une grande valeur ajoutée aussi bien au parti qu'à la Tunisie de par l'expérience qu'il a acquise » déclare le porte-parole du mouvement, Zied Ladhari.