La candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle, Louisa Hanoune, a soutenu que le prochain scrutin est une occasion pour le peuple algérien de « vaincre ceux qui ne veulent pas de changement pour notre pays ». La secrétaire générale du PT, qui s'est exprimée, hier, lors d'un meeting électoral à la salle omnisports de la wilaya de Djelfa, a promis un « avenir meilleur » aux Algériens à travers la mise sur pied des fondements d'une deuxième République pour consacrer « entièrement » et « pleinement » la souveraineté nationale, plus que jamais « menacée ». La candidate sait que son projet fait peur à certains milieux. « Les barons de l'argent sale sont opposés à la deuxième République. Ils sont conscients que leurs intérêts sont menacés », a-t-elle estimé. La candidate à la magistrature suprême du pays est résolue à appliquer, si elle est élue, la règle « d'où tiens-tu cela ? » Pour elle, la corruption et les inégalités sociales et tous les maux dont souffre le peuple algérien ont été « enfantés » par le système du parti unique, d'où l'extrême urgence d'aller vers un nouveau projet de société qui aura à révolutionner tous les secteurs. « Sortir du sous-développement, de la précarité sociale généralisée nécessite l'édification et la mise en place de nouvelles institutions plus légitimes et plus crédibles, une refondation globale et radicale sur les plans politique, économique, constitutionnel, social, culturel, environnemental et touristique », a-t-elle précisé. Et d'ajouter : « Je suis convaincue que vous avez pris connaissance de mon programme. Je suis là pour vous proposer de se mobiliser pour qu'on tranche ensemble le 17 avril en faveur d'un nouvel horizon ». La SG du Parti des travailleurs dira que « le rendez-vous du 17 avril est un test décisif » pour l'Algérie. Et là, elle a appelé le peuple à assumer toutes ses responsabilités le jour « J » en se rendant massivement aux urnes pour dire « basta » aux pratiques du système du parti unique, dire « non » aux adeptes du « statu quo ». Mais pour cela, la prétendante au palais d'El Mouradia a martelé que la voix du peuple doit être « entendue », « écoutée » et « respectée ». Louisa Hanoune dit croire dur comme fer en ses chances de sortir vainqueur de l'épreuve. Pour la bonne raison que « nous incarnons l'alternative », a-t-elle soutenu, non sans promettre l'ouverture des entreprises fermées et la renationalisation de celles privatisées. La dame de fer du PT a, par ailleurs, signalé que son parti n'est aucunement responsable de la décennie noire et encore moins de la situation sociale « précaire » des citoyens. « Je n'ai pas de responsabilité dans la tragédie nationale ni dans la situation sociale des Algériens. Nous n'avons pas dirigé le pays », a-t-elle affirmé.