L'Organisation nationale des victimes du terrorisme monte au créneau en s'invitant dans la campagne électorale du 17 avril par la voie de son chargé de communication qui a animé hier une conférence de presse à Tipasa. La cause de cette intrusion, les déclarations faites par le candidat indépendant, Ali Benflis, lors de son meeting à Constantine. Selon Ahmed Abia, Ali Benflis a promis de réhabiliter les responsables du parti dissous sur l'échiquier politique au cas où il gagnerait l'élection présidentielle. « Ce sont des propos inadmissibles et dangereux que nous dénonçons vigoureusement en tant que victimes du terrorisme », déclare-t-il, soulignant qu'on ne peut pas réintégrer dans la vie politique nationale des personnes qui ont été les instigateurs de la tragédie nationale, « ceux qui étaient à l'origine de la mort de milliers d'Algériens et de la fragilisation de l'économie nationale ». Tout en appelant le candidat Ali Benflis à présenter ses excuses, le conférencier a révélé que des actions pacifiques seront menées dans un proche avenir à travers toutes les régions du pays pour dénoncer ce qu'il qualifie de « dérapage inadmissible ». Par la même occasion, le même responsable a lancé un appel au candidat Abdelaziz Bouteflika pour qu'il consacre un statut particulier aux victimes du terrorisme vivant dans la précarité, afin de garantir leurs droits