Des centaines d'observateurs internationaux sont attendus en Algérie pour superviser le processus électoral du 17 avril, à la demande de l'Algérie. Des organisations de renom ont déjà annoncé leur intention de prendre part à la surveillance de l'élection présidentielle dont la campagne électorale ouverte depuis le 23 mars a atteint sa vitesse de croisière. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a cité nommément, le 9 mars dernier, l'Organisation des Nations unies, l'Union africaine, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique. Dans ce lot des habitués des élections algériennes, l'Union européensera présente avec une équipe restreinte dont la mission est circonscrite à l'évaluation technique des opérations électorales. Donnant corps, du coup, aux recommandations de la précédente mission européenne qui a séjourné en Algérie à l'occasion des élections législatives de 2012. Ceux qui s'apprêtent à faire le voyage d'Alger s'échauffent. Il en est ainsi des membres de la mission de la Ligue arabe chargée de l'observation du scrutin du 17 avril. Sous la houlette du secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe et chef de la mission, Mohamed Sbih, une réunion s'est tenue, jeudi dernier, au siège de la ligue. A l'ordre du jour, la préparation de la mission de surveillance qui comprendra 123 observateurs, dont un premier groupe composé de 16 membres est attendu en Algérie le 11 avril pour préparer l'accueil des autres membres qui arriveront le 14 avril. Il va de soi que les préparatifs vont devoir intégrer l'aspect logistique et les modalités de déploiement des observateurs sur un maximum possible de circonscriptions électorales. Presque simultanément, l'UA a annoncé avoir autorisé le déploiement d'une mission similaire qui sera conduite par l'ancien Premier ministre de la République de Djibouti, Dileita. Elle comprendra 200 observateurs formés et issus de diverses institutions africaines comme le Parlement panafricain, des organisations des droits humains et de la société civile en Afrique. La délégation devant rallier l'Algérie depuis le 2 avril aura à « observer » le scrutin de bout en bout à l'aune des instruments et dispositions de l'organisation africaine. Cette entrée en matière, assez précoce, permet aux observateurs de s'imprégner de l'état des préparatifs à la lumière des conditions de déroulement de la campagne électorale, du dispositif réglementaire régissant les élections. Et des attentes des candidats ou de leurs représentants sur le terrain des opérations. C'est pourquoi les superviseurs arabes ont prévu de rencontrer les responsables en charge de l'élection et ceux qui le souhaitent parmi les candidats. Devant l'exigence de transparence qui a émergé lors des meetings et des déclarations de ces derniers, l'observation internationale doit constituer un facteur supplémentaire de crédibilité. Cette quête commune de transparence est du coup confortée par la présence d'observateurs internationaux aguerris qui étofferont l'arsenal de surveillance locale que sont les représentants des candidats et des membres de la commission de supervision. Ces instruments de contrôle disposent de tous les attributs qui consacrent une élection honnête. Il suffit de les appliquer. Ceci dans cela détermine l'issue de l'événement. Et confère de l'épaisseur à l'enjeu.