Accueillie par des troupes folkloriques et des youyous au Palais des sports de M'dina Jdida, la candidate à l'élection présidentielle a déclaré aux centaines de femmes, jeunes et travailleurs présents, que « cet enthousiasme et cet optimisme démontrent, essentiellement, que vous voulez être maîtres de votre destin le 17 avril et que vous être prêts à surveillez vos voix pour ne pas les voir filer vers d'autres candidats ». La salle Hamou-Boutlélis a, une heure durant, vibré au discours enflammé de la candidate, où les maîtres mots étaient « courage » et « audace ». La dame de fer du PT a assuré qu'elle aura le courage nécessaire si elle est élue de « mettre fin à l'accord de libre-échange avec l'Union européenne, d'empêcher l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce et à la zone de libre échange arabe ». « Car, soulignera-t-elle, tous ces accords sont faits contre l'intérêt du pays. » Elle retirera également le code de la famille qui « opprime la femme », d'institutionnaliser la gratuité des soins et de l'enseignement « pour permettre aux gens humbles de profiter des richesses de leur pays », de taxer la richesse, de séparer les pouvoirs et de faire de tamazight une langue officielle et de juger les corrompus. « Vous, jeunes, femmes, travailleurs, fellahs, vous qui êtes la vraie majorité silencieuse, il me semble que vous êtes déjà en train de fêter votre victoire pour imposer le respect et exiger des réponses à vos préoccupations », s'est-elle adressée à l'assistance. « Il se s'agit pas d'un banal scrutin mais d'un tournant Son « courage », elle le tire du fait qu'elle n'est en rien responsable des restructurations qui « ont déstructuré l'économie nationale, mis au chômage des milliers de travailleurs, fermé les usines, appauvri les travailleurs. » « Je n'ai jamais été au pouvoir et c'est pour cela que j'ai le courage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. » Si elle est élue, la présidente du PT promet de réaliser une véritable réforme agraire au profit des fellahs, de multiplier les usines pour mettre fin à la précarité de l'emploi, de libérer la femme, de consolider le secteur public pour affermir l'Etat social et redonner la souveraineté au peuple. Expliquant pendant près d'une heure son programme, la candidate n'a négligé aucun point : économie, politique, social, culture. « Aidez-moi à construire avec vous la deuxième République démocratique et populaire », dira-t-elle à l'adresse des jeunes.