La candidate du PT a accéléré la cadence de sa campagne en lançant des annonces qu'elle s'engage à concrétiser. Présente hier à Blida pour animer un meeting, la candidate du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a accéléré la cadence de sa campagne en lançant des annonces qu'elle s'engage à concrétiser sur le terrain si elle serait élue. Elle a assuré que sa formation était la seule qui possède la réelle alternance. «J'ai l'audace d'opérer la véritable rupture avec le système du parti unique et les restes de l'ajustement structurel» a-t-elle précisé. La candidate du PT a été accueillie à la salle omnisports Baâziz de la ville des Roses par des cavaliers qui n'ont pas lésiné sur les salves de baroud, suivies de youyous des femmes sympathisantes présentes. Dès sa prise de parole, la candidate au prochain scrutin, a souligné que «cette élection est totalement différente de celle de 2004 et de 2009. Cette élection est une question de survie». Elle n'a pas manqué de rappeler que la wilaya de Blida est l'une de celles qui ont le plus pâti des affres du terrorisme. Comme à son habitude, Mme Hanoune n'y est pas allée par quatre chemins en s'interrogeant sur les réelles motivations qui se cachent derrière la prochaine visite du ministre américain des Affaires étrangères, John Kerry, et de l'émir du Qatar, Tamim Ben Hamad, en cette période cruciale. Mme Hanoune estime que cette visite aura pour objectif «de faire pression sur l'Algérie afin qu'elle joue le rôle de médiateur pour renforcer les relations entre le Qatar et l'Arabie Saoudite». Elle s'est demandée si la visite des représentants américain et qatari n'est pas motivée par le souci d'impliquer l'Armée nationale populaire (ANP) dans les conflits qui secouent les pays voisins, notamment le Mali et la Libye. A ce propos, la seule femme candidate a martelé: «On ne permettra jamais que l'ANP franchisse nos frontières pour s'impliquer dans les guerres coloniales» ajoutant que «l'Algérie ne fléchira et ne renoncera jamais» avant d'exprimer son «total respect à la diplomatie algérienne». Continuant sur sa lancée, Mme Hanoune a promis «l'institutionnalisation de la protection contre la privatisation des entreprises nationales stratégiques comme Sonatrach et Sonelgaz». Autre engagement fait par la candidate au futur scrutin, qui a suscité un bain de foule c'est «l'instauration de l'impôt sur la richesse, dans le cadre d'une politique fiscale revisitée, ainsi que la confiscation de tous les biens mal acquis». Elle a promis également «la redynamisation de tous les secteurs, notamment celui de l'agriculture vu la nature de la wilaya de Blida» à travers «une réforme sérieuse, dans le but d'assurer la sécurité alimentaire des Algériens, et de rendre la dignité au fellah en lui assurant le soutien financier adéquat» a-t-elle expliqué. La prétendante au siège d'El-Mouradia, prévoit de «mettre la lumière sur les dossiers des disparus», et «d'officialiser la langue amazighe». Elle a réitéré ses engagements a rendre la parole au peuple si elle serait élue, et ce à travers «une réforme constitutionnelle» suivie d' «élections législatives anticipées». Elle a également indiqué: «J'ai l'audace de séparer les pouvoirs.» Elle promet en outre, d' «institutionnaliser la souveraineté de la décision diplomatique, ainsi que la protection du caractère institutionnel de l'Armée nationale populaire (ANP) afin d'empêcher qu'elle soit impliquée en dehors des frontières nationales». «Faisons en sorte que le 18 avril soit le jour du lancement de la deuxième République, un jour de victoire où l'emploi sera garanti aux jeunes et où la privation et la politique de replâtrage soient vaincus» a-t-elle martelé. S'agissant des révolutions qui ont secoué les pays arabes et récemment l'Ukraine, la candidate du PT a lancé: «L'Algérie n'a pas attendu le printemps arabe et la révolution orange pour faire sa révolution.»