L'Assemblée constituante tunisienne (ANC), adoptée en janvier 2014, a commencé à débattre du projet de la loi électorale et des référendums devant permettre la tenue d'élections générales dans l'année. Le « débat général », prévu jusqu'à mardi prochain, est lancé pour consacrer la démarche consensuelle de sortie de crise. L'avènement d'un gouvernement technocratique de Mehdi Jomaâ, chargé de conduire à terme le processus électoral, marque une avancée tangible à même de garantir la mise en place des institutions démocratiques pérennes. Trois ans après « la révolution de jasmin », la nouvelle Tunisie apaisée s'attaque au chantier électoral, conforté par le pari hautement réussi de la Constitution. Il est attendu que le projet soit finalisé, à la mi-avril, par l'ANC. Mais, il s'agit d'ores et déjà de rattraper le temps perdu. Près de 500 amendements ont été déposés, selon la présidente de la commission de la législation, Kalthoum Badreddine. Les propositions de modification concernent notamment la représentation de la femme sur les listes électorales, le registre des électeurs, les demandes de candidature et les personnes privées du droit d'éligibilité. Finie l'ère de la discorde et de l'instabilité ?