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Relizane : Had Chekkala cueille les fruits de la réconciliation
Publié dans Horizons le 02 - 10 - 2010

Photo : Fouad S. Had Chekkala, une localité distante de 100 Km environ, du chef-lieu de wilaya de Relizane, est l'un des bourgs qui ont subi les affres de la décennie noire.
Les génocides commis dans ce lointain hameau de Relizane, pour ne citer que celui perpétré un certain 30 décembre 1997 où plus de 450 personnes ont été tuées, sont similaires à ceux de Bentalha et autres localités meurtries à l'époque, ce qui a entraîné un exode massif de la population.
Dix ans après la concorde civile et cinq ans depuis la charte pour la Réconciliation nationale, la vie semble reprendre cours dans la totale sérénité et les souffrances vécues par la population relèvent désormais du passé. C'est l'aveu même des élus et dirigeants locaux, voire des citoyens qui sont unanimes à dire que «la page est définitivement tournée». Pour se rendre dans ce patelin de l'extrême-sud de Relizane, par l'ancienne route y menant, il faut serpenter les chemins de nombreux hameaux : H'madna, Djdiouia, Ammi Moussa, Cherarka, Ouled Yaich, Ain Tarek, Marioua et Boughaiden. Parcourir toutes ces localités ne laisse pas indifférents les passagers puisque l'étendue des terres agricoles et la beauté du paysage attirent les esprits. Il n'y a pas très longtemps, prendre cette route constituait un danger réel pour les usagers. Mais les habitants des localités citées ont repris aujourd'hui leurs terres qu'ils ont quittées dans les années 90, motivés par les efforts de développement visant à améliorer leurs conditions de vie. Had Chekkala regroupe actuellement 6695 habitants alors que le nombre ne dépassait pas la moitié il y a moins de dix ans, comme le souligne le vice-président de l'APC, Raik Mohamed, qui nous a reçus dans son bureau au siège de la mairie. Nombre de structures, en mesure d'apporter le bien-être et un meilleur cadre de vie aux riverains ont été lancés au niveau de cette commune. L'habitat rural occupe à présent l'essentiel des chantiers en cours. L'élu cite en ce sens 600 habitations réalisées ces dernières années et le même nombre est prévu dans le proche avenir. Des mesures souples allant dans ce sens ont été administrées par les autorités locales dans l'objectif de fixer la population et stopper le phénomène de l'exode rural, plus réputé dans le passé. Le chef-lieu de la commune donne l'impression d'ailleurs d'un grand chantier à ciel ouvert, compte tenu des interminables bâtisses en phase de construction. «Nous n'avons pas encore arrêté le nombre exact de bénéficiaires puisque les demandes se présentent presque chaque jour», souligne le vice P/APC. Il soulève toutefois des contraintes que rencontrent actuellement quelques anciens bénéficiaires du programme de 2002 : «L'enveloppe de 25 millions de centimes accordée pour chaque bénéficiaire à l'époque n'a pas suffi et bon nombre de bâtisses se trouvent à l'arrêt. Nous avons formulé des demandes auprès de la direction de l'Habitat et nous attendons toujours une réponse». Du côté de l'Education, le chef-lieu de commune dispose de 5 écoles primaires et 2 CEM avec un total de 1800 élèves environ scolarisés, souligne M. Raik. Il dira sur sa lancée qu'un établissement de l'enseignement secondaire verra bientôt le jour puisque «le projet est ficelé au niveau de l'administration. Il reste le feu vert du ministère de l'Education pour entamer les travaux», enchaîne-t-il.
L'ÈRE DE LA RÉCONCILIATION
Les lycéens de Had Chekkala dont le nombre avoisine les 400, se rendent au chef lieu de Daïra Ain Tarek, à une quinzaine de Km, pour suivre les cours et quatre bus de transport scolaire sont mis à leur disposition. La lutte contre le chômage figure également dans les actions de l'APC. La frange juvénile de la localité qui représente 60% de la population, semble de plus en plus intéressée par les avantages de travail que leur offre leur localité. M. Aouda, un jeune agriculteur, la trentaine passée, indique avoir bénéficié d'un matériel roulant dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ, pour (re)cultiver la terre de ses parents. «J'étais encore très jeune quand mes parents ont quitté les lieux. Nous sommes installés dans la localité de Ammi Moussa pour fuir le terrorisme et notre terre est restée abandonnée pendant de longues années. Actuellement, comme vous le constatez de vous-même, la majorité des paysans ont repris l'activité. Je peux même vous dire que c'est mieux qu'auparavant car avec les moyens dont on dispose aujourd'hui ne donnent pas lieu à la comparaison», affirme ce jeune agriculteur.
Dans le même chapitre de l'emploi, les responsables de la mairie soulignent qu'une bonne partie du programme des 100 locaux par commune est achevé et que, pour étayer les dires, des locaux sont présentement construits et n'attendent qu'à être exploités. «Nous déplorons justement le manque d'intérêt qu'accorde la gent féminine aux possibilités de travail car l'initiative manque chez les femmes.
De toute façon, on ne peut pas refuser si des demandes se présentent, à l'exemple de l'ouverture de salons de coiffure ou autre métier d'artisanat telle la couture», convint l'adjoint au maire à la question du travail chez la femme dans cette localité. Toutefois, en ce qui concerne la scolarité, les filles du village représentent souvent un taux élevé de réussite au Bac comparativement aux garçons. Précision de taille : «Il n'y a pas longtemps, les femmes de la région n'osaient même pas sortir de chez elles». Même si l'APC n'a pas de dette, ses responsables espèrent voir leur commune pouvoir créer ses propres rentes à travers la planification de projets à même d'attirer des investisseurs. En somme, une zone d'activité économique y est souhaitée. Les préoccupations actuelles des habitants de Had Chekkala, rencontrés dans leur patelin, sont axés sur le raccordement de la localité en gaz de ville, l'extension du réseau électrique et une forte alimentation en eau potable, la réalisation d'une polyclinique et autres structures modernes. «C'est le fruit de la réconciliation.
La préoccupation majeure des habitants, il y a quelques années, c'était de pouvoir quitter les lieux pour rester en vie. Voilà ce qu'il faut reconnaître», souligne M. Boudjemâa, sexagénaire, habitant de Had Chekkala.


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