Officiellement, le maquis de Gouacem, au pied des monts de l'Ouarsenis, est reconnu comme étant l'un des deux fiefs du GIA dans le pays où subsistent encore des groupes armés de cette organisation terroriste composée d'une trentaine d'éléments, selon le dernier communiqué du ministère de l'Intérieur. Le massif de Gouacem est situé sur le territoire de la wilaya de Tissemsilt, à 20 km de la frontière avec Chlef. Il se trouve également non loin du maquis de Ramka, dans la wilaya de Relizane. Il s'agirait, selon des sources locales, d'un endroit fortement boisé et au relief très accidenté, qui contiendrait plusieurs grottes et caches naturelles. Le lieu a longtemps servi de base aux groupes armés qui lançaient parfois très loin leurs expéditions meurtrières. Les sanguinaires se sont illustrés d'ignominieuse manière au détriment des démunis et des sans défense. On se rappelle le carnage des populations de Ramka et de Had Chekkala en 1998 et la succession des massacres de civils perpétrés au sud de la wilaya de Chlef en 2002, notamment à Boukadir, Harchoune, Sendjas et El Hadjadj. Pour cette seule région, on a comptabilisé pas moins de 120 morts en l'espace de quelques semaines. Les victimes étaient essentiellement des femmes et des enfants. D'autres, pour la plupart des femmes, ont été enlevées et dirigées vers le refuge du GIA. On est toujours sans nouvelles d'elles, mais on ne peut s'attendre au miracle car souvent les suppliciés sont torturés et tués par leurs bourreaux. Plusieurs opérations de ratissage ont été lancées dans la région par les forces de l'ANP, appuyées par des hélicoptères. De nombreux terroristes ont été éliminés et des casemates détruites. Malgré ces offensives, des sanguinaires ont pu s'échapper et se terrer dans leur fief, à l'image des égorgeurs issus de la région de Chlef. Cependant, traqués, affaiblis et en nombre très réduit, ils ne peuvent agir comme par le passé. Outre, l'élimination du chef du GIA, le 1er décembre 2004 au centre-ville de Chlef et l'arrestation d'autres terroristes, les services de sécurité ont réussi également, ces derniers temps, à démanteler un important réseau de soutien aux groupes armés, composé de 18 personnes qui ont toutes été placées sous mandat de dépôt.