L'étau se ressert autour d'Amadou Sanogo, le « capitaine devenu général » qui a renversé, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré et plongé le Mali dans le chaos. Inculpé avec une vingtaine de ses proches depuis novembre 2013 de « complicité d'enlèvement », l'ex-chef d'état-major de l'armée malienne est désormais accusé de « complicité d'assassinat » dans l'affaire des 21 Bérets rouges (des soldats opposés au putsch) retrouvés dans des charniers près de Kati, une ville située à 15 km de Bamako, quartier général de l'ancien chef de la junte militaire. Il risque jusqu'à la peine de mort tel que prévu par le code pénal malien. Les familles des victimes mettent en garde le gouvernement contre le risque de mettre en liberté provisoire le putschiste. « Nous sommes prêts à tout », préviennent-ils.