Depuis la mise en application du Plan national de développement agricole (PNDA), lequel s'est élargi au développement rural en juin 2002, prenant, dès lors, l'appellation de Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), les chiffres sont là, probants et incontestables, plaçant notre agriculture en tant que secteur économique le plus actif et le plus producteur après celui des hydrocarbures. Et, là, il s'agit de bien comprendre que plus que, de relance agricole, il s'agit plutôt d'une mobilisation économique et sociale sans précédent et s'articulant autour d'un axe visant un développement agricole et rural bien effectif. Pour les animateurs de cette politique de développement durable, l'objectif essentiel est d'appuyer et de soutenir cette dynamique puissante et suscitant un intérêt toujours plus grand au sein des populations, jeunes et moins jeunes, lesquelles s'investissent, en nombre sans cesse grandissant, dans les différents domaines de la production agricole, de services et de l'agroalimentaire. Et, plus particulièrement, faut-il bien dire que les entités de services et les entreprises agroalimentaires n'auraient pas connu l'augmentation de leur nombre, ni leur taux de croissance effectif, si, en amont, il n'y eût pas cet important bond en avant des productions. Ne faisant pas, ici, dans la démagogie ou dans une quelconque gloriole, disons, tout d'abord, que les trois dernières années venant de s'écouler, en termes de campagnes agricoles, auront permis de mettre et de roder les instruments devant assurer à l'agriculture, aux agriculteurs, au monde rural d'une façon générale, un progrès constant des plus honorables, ainsi que cela apparaît mieux au fil des mois, tenant compte du nombre d'emplois créés et de la nette amélioration de plusieurs productions sensibles de large consommation. Du point de vue politique, on peut dire, donc, que l'agriculture algérienne est en train de créer ses repères, ceux dont elle a besoin pour s'épanouir et s'inscrire positivement dans ce cadre économique ayant vu l'ouverture graduelle de nos frontières et traduit par la signature de l'accord d'association Algérie-Union européenne ainsi que par la future adhésion à l'OMC. Plus que du marché national qu'il s'agit de satisfaire, voici, donc, que nos producteurs agricoles, comme ceux de l'agroalimentaire, se voient des débouchés extérieurs s'ouvrir à eux de prouver qu'ils peuvent être compétitifs, car le devenir agricole se jouera également sur ce plan, l'avenir du monde rural également. A l'évidence, cette ouverture de l'Algérie sur le monde est le plus grand défi de l'Histoire lancé à notre pays si riche de son passé de gloire et de résistance et devant démontrer, maintenant, ses capacités et sa combativité face aux enjeux économiques. Surtout ce qu'il faut entr'apercevoir en cette dynamique agricole profondément mobilisatrice, c'est qu'elle est porteuse d'un remodelage de l'Algérie profonde, capable de hisser celle-ci à un niveau de vie jamais atteint par elle, tandis que parallèlement, s'instaureront des mécanismes d'exploitation, de production et de gestion, modernes et modernistes, libérant l'esprit d'initiative et encourageant à l'investissement dans un secteur où tout reste à faire et à organiser, l'agriculture restant à pleinement à valoriser. Ce n'est pas seulement une page de l'agriculture algérienne qui se tourne, mais celle d'une Algérie continuant à se libérer des lourds fardeaux politiques et économiques plus du tout en adéquation avec le monde nouveau se mettant en place, pour ne pas dire le nouvel ordre mondial avec ce que celui-ci implique de concurrence effrénée et de conquêtes de marchés. Et, il nous appartient, en ce sens, de permettre à nos concitoyens de faire preuve de leur esprit et génie créateur. D'ailleurs, c'est bien ce à quoi nous assistons au vu de l'engouement certain et prouvé suscité par le PNDAR. Les résultats obtenus sur le terrain étant la meilleure preuve du seul pragmatisme dirigeant notre démarche et par cette dernière considération, est-on amené à penser que l'Algérie de demain passe bien par l'agriculture et son corollaire, le monde rural, en ce que celui-ci sous-tend de développement économique et social harmonieux, capable de revitaliser les immenses zones actuellement dépeuplées.