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Appel à un contrôle sérieux des frontières et à une coopération internationale Colloque sur la contrebande et ses répercussions socioéconomiques à Tlemcen
Une coopération internationale rigoureuse et un contrôle sérieux des frontières ont été parmi les recommandations préconisées lors du colloque sur la contrebande qu'a abrité l'université de Tlemcen en collaboration avec le commandement régional ouest de la Gendarmerie nationale, clôturé jeudi dernier. D'autres mesures ont été soulignées, notamment la volonté politique de lutter contre ce phénomène qui mine l'économie nationale. Lors de cette clôture, les intervenants ont également évoqué la nécessité de la création d'une commission de surveillance et de suivi, le renforcement de la sensibilisation de lutte contre la contrebande, la modernisation des services des Douanes. Les participants ont par ailleurs appelé à une large implication de tous les acteurs, dans le cadre de cette lutte pour venir à bout du phénomène qui risque de nuire à l'économie nationale. Lors de ce colloque de deux jours (14-15 mai), les participants ont affirmé que la contrebande n'est pas seulement un support du crime organisé, mais aussi un phénomène qui facilite la connexion entre toutes les formes de la criminalité, notamment le blanchiment d'argent et le crime organisé. Ils sont aussi affimré, lors de cette rencontre intitulée « La contrebande et ses répercussions socioéconomiques », pour affirmer que la contrebande en Algérie qui dispose d'une bande frontalière terrestre de 6.511 km et 1.200 km de littoral, a des rapports avec les actes de corruption, le trafic de drogue, le blanchiment d'argent, le terrorisme, la migration clandestine, etc. « Le trafic de la drogue est juteux attirant des bandes de mafieux. Et derrière cette alliance, c'est la montée des crimes sur l'ensemble du territoire. La situation devient inquiétante, même si de nombreux réseaux ont été démantelés. Les intervenants ont ainsi mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une force d'étude et de proposition afin d'endiguer le problème au niveau de nos frontières. S'ajoute à cela, le trafic d'armes avec des saisies estimées à 406 « unités de feu ». Face au nombre d'affaires liées à la contrebande et qui sont en constante augmentation, les gendarmes ont précisé que la lutte contre ce fléau constitue une priorité nationale, et le gouvernement a mis en œuvre des mesures de lutte, entre autres des tranchées, le renforcement de la surveillance des frontières par voie aérienne, ainsi que la mise en place de nouveaux postes de surveillance. « De 2010 à fin 2013, les différents services de sécurité ont traité plus de 18.289 affaires », a-t-on rappelé, estimant que malgré la lutte acharnée contre ce fléau, les contrebandiers sévissent encore. S'agissant de l'immigration clandestine, les intervenants ont souligné qu'un nombre important de Subsahariens et de Marocains investissent le territoire algérien. Estimée à environ 18.340 sans-papiers dont 4.820 Marocains, ce flux pose un réel problème au pays. « Ce franchissement illégal des frontières fait partie de la criminalité transfrontalière qu'il faut également endiguer », a-t-on estimé.