Sécuriser aujourd'hui nos frontières n'est pas une mince affaire, car il ne s'agit plus d'arrêter à coups de sommation de petites bandes de trafiquants qui détalent à la vue du gendarme, mais d'engager parfois de véritables combats à coups de Kalachnikov contre des criminels bien équipés et qui ne reculent devant rien. Une lutte contre le crime de concert entre les différents services de sécurité s'impose donc comme une adaptation à l'évolution des méthodes et l'importance des moyens qu'utilisent aujourd'hui les criminels. La coopération entre les services de douane et la Gendarmerie nationale, la conjugaison de leurs efforts et la recherche de l'efficacité à travers la complémentarité de leur mission illustrent cette nécessité d'adaptation à la complexité qui caractérise aujourd'hui la grande criminalité. Car la connexion entre la contrebande de cigarettes et de boissons alcoolisées, le trafic de drogue, l'émigration clandestine, la contrefaçon ou encore la sortie clandestine de millions de devises est plus que jamais d'actualité, d'autant mieux qu'elle trouve son viatique dans l'immensité des frontières algériennes et une véritable collaboration entre bandes criminelles. Sécuriser aujourd'hui nos frontières n'est pas une mince affaire, car il ne s'agit plus d'arrêter à coups de sommation de petites bandes de trafiquants qui détalent à la vue du gendarme, mais d'engager parfois de véritables combats à coups de Kalachnikov contre des criminels bien équipés et qui ne reculent devant rien. On sait aujourd'hui que les réseaux de contrebande et de trafics en tous genres constituent une source de financement pour les groupes terroristes. Un renfort de gendarmes pour les douaniers chargés de la lutte contre les contrebandiers et les trafiquants de drogue, et même d'armes, peut se révéler d'une efficacité certaine, particulièrement aux frontières du sud du pays, limitrophes de la région du Sahel connue pour abriter une vaste zone de non-droit. Ceci sans oublier que la collaboration douane-gendarmerie ne sera pas inutile dans un contexte de lutte, par exemple, contre les nouvelles formes de la grande criminalité qui constituent une véritable menace sur l'économie nationale, comme le blanchiment d'argent par exemple. On ne peut donc qu'applaudir et espérer encore une coopération la plus large possible entre les structures en charge de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Z. B.