Des réseaux touristiques combinés algéro-tunisiens sont en cours de préparation pour accueillir des touristes étrangers en provenance de pays lointains, tels les Etats-Unis. Selon le représentant de l'Office national du tourisme tunisien, Bassem Ouertani, ces réseaux proposeront trois circuits touristiques ; deux seront lancés au cours de la prochaine saison estivale et le troisième durant la saison saharienne. « Il s'agit du circuit saint Augustin. Les touristes visiteront Batna, Annaba et Souk Ahras, en Algérie, et Bulla-Rejia et Chentou, en Tunisie et d'un autre écologique qui conduira, entre autres, les touristes à Annaba et El Tarf, pour l'Algérie, et Bizerte et Tabarka, en Tunisie. Le troisième circuit, culturel, proposera des séjours dans le sud algérien, à Tamanrasset et Djanet notamment, et Tozeur et Kebili, dans le sud de la Tunisie. Une vingtaine d'agences algériennes et vingt autres tunisiennes sont sélectionnées par les offices tunisien et algérien du tourisme pour mener à bien ces opérations », explique Ouertani en marge du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev). « Ces agences vont tester ces circuits pour préparer le terrain et combler les lacunes. L'opération sera facilitée par nos partenaires étrangers avec qui nos agences travaillent d'habitude. Des séjours de 15 jours seront proposés, une semaine en Tunisie et une autre en Algérie », précise-t-il. L'Office national du tourisme du Tchad est également en discussion avec son homologue algérien pour aboutir à des partenariats dans le domaine du tourisme. Il sera question, selon Youssef Nassif, représentant de l'Office de tourisme tchadien, d'attirer les Algériens au Tchad et les Tchadiens en Algérie. « La destination Algérie est connue au Tchad. Nous avons le même désert mais l'Algérie a la mer en plus. D'ailleurs, des touristes tchadiens vont venir pour le balnéaire algérien durant la saison estivale », fait-il savoir, rappelant que 30% des cadres tchadiens ont été formés en Algérie. Du côté algérien, les visiteurs, en quête de nouvelles destinations, semblaient intéressés par le stand du Tchad. La destination la moins chère dans la région, selon Nassif, qui abrite des lacs en plein désert, classés patrimoine mondial par l'Unesco. « Le seul handicap, c'est le transport. Il n'y a pas de vol direct Alger-N'Djamena. Il faut transiter par Istanbul ou Paris. Ce qui décourage les touristes potentiels, qu'ils soient algériens ou tchadiens », déplore-t-il. N'empêche, des agences algériennes et tchadiennes vont se mettre en contact prochainement pour étudier le marché et les produits touristiques pour un éventuel partenariat.