La destination Tunisie n'arrête visiblement pas de séduire le touriste algérien. C'est ce qu'ont laissé aisément conclure les chiffres révélés, mardi, par le représentant de l'Office national du tourisme tunisien, Bassem Ouertani, au cours de sa rencontre avec les patrons des agences de voyages de Kabylie. "Le nombre d'Algériens qui se sont rendus en Tunisie durant les deux mois de janvier et février 2014 est de 101 000, soit une hausse de 25% du marché algérien par rapport à la même période de l'année 2010 considérée comme l'année de référence pour le tourisme tunisien", a déclaré le représentant de l'ONTT en Algérie, en précisant que durant les deux premiers mois de l'année 2010, la Tunisie avait accueilli 83 000 Algériens. Pour Bassem Ouertani, c'est le retour à la stabilité politique en Tunisie après le consensus trouvé entre les partis politiques et l'adoption d'une Constitution porteuse de stabilité et de modernité qui ont grandement favorisé la reprise du tourisme en Tunisie. Pour preuve, le représentant du tourisme tunisien cite l'amélioration du taux d'occupation hôtelière qui est passé, dit-il, de -40% durant la révolution du Jasmin à -15% actuellement. Un chiffre qui dénote au même moment que le tourisme tunisien n'a pas encore totalement repris son rythme de croisière, mais qu'il a déjà entamé une courbe ascendante. C'est justement pour permettre à cette courbe de se maintenir, et même à enregistrer de meilleures performances à l'avenir, que le porte-parole du tourisme tunisien, qui dit être conscient de l'importance du marché algérien et de son apport pour l'économie tunisienne, s'est lancé dans une grande opération de promotion pour vendre encore davantage, auprès des agences de voyages de Kabylie l'image d'un tourisme tunisien en pleine reprise. Lors d'un débat-déjeuner organisé au luxueux hôtel Itourar de Tizi Ouzou, Bassem Ouertani a d'emblée expliqué que l'objet de son déplacement était de recenser les insuffisances, les préoccupations et les suggestions des agences de voyage algériennes dans l'organisation de voyages vers son pays. Le représentant tunisien souligne que le marché algérien vient en 3e position après la Libye et la France, mais a en même temps laissé comprendre que tous les moyens sont bons pour renouer avec le cap du 1 million de touristes algériens enregistrés par son pays en 2010. Un chiffre qui a, depuis, connu de nettes baisses durant la révolution tunisienne. Pour les opérateurs de Kabylie, l'occasion était plutôt celle de remettre certaines pendules à l'heure et faire part d'un certain nombre de problèmes rencontrés sur le terrain. Le traitement et, parfois, les tarifications réservés aux touristes algériens devant ceux venus de pays européens et qui frôlent "la ségrégation", selon certains opérateurs, a été le plus pointé du doigt. Sur le point de la tarification, l'hôte de la ville des Genêts a expliqué que la Tunisie privilégie le tourisme de masse, que les grossistes des voyages bénéficient naturellement de tarifs préférentiels et que souvent les Algériens préfèrent le tourisme résidentiel et aussi s'organiser en individuel. S. L Nom Adresse email