Dans cette convention, il est question d'impliquer la recherche scientifique dans le classement des espèces vivantes, végétales et animales, d'aboutir à des plans concrets pour leur préservation, surtout les espèces menacées d'extinction et celles qui sont importantes pour l'économie nationale. « La convention stipule la création de groupes de recherche et des laboratoires mixtes et la conception de programmes de recherche scientifique et de formation, entre autres. Nous devons arriver, notamment, à faire des prévisions climatiques les plus précises possibles, et à les analyser comme il se doit et engager une réflexion scientifique sur la biodiversité », explique M. Touzi, DG de la DGRSDT. Un accord qui permet, selon le DG de l'ANN, M. Ayad, une coordination entre les équipes de l'Agence pour la conservation de la nature et celle de la recherche scientifique. « Par cet accord, toutes les universités seront impliquées pour faire l'inventaire de la flore et de la faune en Algérie », affirme-t-il, insistant sur l'aspect technologique pour l'élaboration des programmes de préservation. M. Ayad a évoqué également le rôle des opérateurs économiques pour le développement et l'exploitation de certaines espèces végétales qui pourraient apporter beaucoup de richesses à l'Algérie. « Nous avons une espèce de menthe qui est très rare dans le monde. Si nos opérateurs arrivent à accroître sa production, l'Algérie pourrait en exporter », signale-t-il. A propos de l'inventaire de la flore et de la faune algériennes, le DG des forêts, M. Naoual, déplore un déficit en la matière depuis l'indépendance. « Nous ne pouvons pas élaborer un plan d'action si nous ne savons pas ce que nous avons. Notre priorité donc est de connaître déjà nos ressources », estime-t-il, annonçant une opération d'inventaire qui sera lancée incessamment. Tout en rappelant l'accord conclu récemment entre son département et la Gendarmerie nationale pour la protection des forêts contre les incendies notamment, il a déclaré que la préservation de la biodiversité est l'affaire de tous. Le représentant de l'Organisation internationale des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Nabil Assaf, fera part, quant à lui, de la disposition de son organisation à apporter un soutien financier et technique à l'Algérie dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de sa biodiversité. « Nous avons lancé récemment un projet régional pour la protection de la faune sauvage en Algérie. Nous ne pouvons pas aller vers la sécurité alimentaire sans préserver la biodiversité », conclut-il.