L'examen du bac commence aujourd'hui. Lui, c'est le bac. Le fameux sésame qui ouvrira les portes des écoles et universités. C'est parti pour une semaine d'épreuves intensives. Pas de grand chamboulement en matière d'organisation. Les mêmes dispositions, ou presque, seront reconduites cette année. L'Office national des examens et concours (Onec) assure que toutes les mesures ont été prises pour un déroulement dans les meilleures conditions de cet examen. Son secrétaire général, Mustapha Benzamrane, parle d'un grand travail qui a été réalisé en amont, contrairement à l'année dernière. Il a consisté en l'organisation de journées de sensibilisation pour les enseignants surveillants et les observateurs. Un seul mot d'ordre : la vigilance. Des brochures ont été envoyées aux candidats portant sur les consignes à suivre et les règles à respecter le jour « J ». Cette année, l'Onec a décidé d'accorder beaucoup d'importance aux bureaux de fouille installés dans les centres d'examens. Instruction : les téléphones portables, les baladeurs ou tout appareil permettant de communiquer avec l'extérieur sont interdits. Leur détenteur est passible de poursuites pour tentative de fraude. Les candidats sont autorisés à rejoindre les sanitaires ou l'infirmerie accompagnés par un professeur. Le modus operandi adopté par l'Office semble convaincre pleinement les syndicats autonomes. Ces derniers sont unanimes à souligner que les conditions permettant la réussite des épreuves sont réunies. Messaoud Boudiba, chargé de la communication au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), a souligné que la balle est dans le camp des enseignants surveillants et surtout des chefs des centres d'examen qui « doivent jouer leur rôle pour assurer un climat de confiance et de sérénité afin de parer à toute mauvaise surprise ». Et là, il a mis en avant le rôle des parents d'élèves qui, selon lui, doivent conseiller leurs enfants sur l'attitude et le comportement à adopter dans le respect strict de la réglementation en vigueur. Pour sa part, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a estimé que l'organisation est jusque-là parfaite. Pour lui, les mesures « draconiennes » mises en place par l'Onec rendent impossible la fuite des sujets, préoccupation majeure des élèves et des parents. Le coordinateur du Snapest a soutenu qu'il reste aux candidats à se concentrer sur les sujets et à répondre dans la sérénité. De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, s'est dit entièrement satisfait de l'organisation en place, qui « n'a pas changé par rapport à la session précédente ». Il a insisté sur l'impérieuse nécessité, pour chaque candidat, de faire preuve de « sérénité » et surtout de ne pas se précipiter. Il conseille de « lire » et « relire » les questions avant de répondre et d'utiliser tout le volume horaire consacré à l'examen. N'y a-t-il pas une appréhension par rapport à la conduite des candidats ? « L'éventualité d'un comportement déplacé de la part des candidats est peu probable », selon lui. Il compte sur la maturité des encadreurs pour éviter tout débordement. Même constat chez le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour. Pour lui, toutes les conditions sont réunies pour un déroulement normal et ordinaire des épreuves, du moins sur le plan pratique. Et, bien sûr, le CLA n'écarte pas une mauvaise surprise de la part des candidats qui, à ses yeux, vont se présenter avec l'idée de tricher. Raison pour laquelle, il a insisté sur la vigilance des surveillants.