Il n'y avait pas grand monde en cette matinée de samedi au pavillon H du Palais des expositions de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), mis à la disposition d'Air Algérie pour la vente des billets du Hadj 2010. Et pour cause, les agences de la Banque nationale d'Algérie (BNA) où un compte est ouvert au profit d'Air Algérie n'ont pas fonctionné durant les journées des vendredi et samedi. Du coup, bon nombre de personnes qui n'ont réceptionné leurs passeports que le jeudi entre 16 h et 18 h, n'ont pu acquérir leurs titres de voyage. «Hier, les dizaines de personnes venues acheter leurs billets dans notre agence ouverte 7 jours / 7 et de 8 heure à 18 h 30 sont revenues bredouilles car l'agence de la BNA de la Safex était fermée», a expliqué le chargé de la communication du site M. Mestoura qui s'attend à ce que «les jours à venir connaissent un grand rush car les daïras n'ont toujours pas remis la totalité des passeports aux 7 000 futurs pèlerins de la wilaya d'Alger». A l'intérieur de ce stand climatisé, des chaises sont disposées de part et d'autre des murs jouxtant le comptoir. Une fontaine fraîche et un distributeur de café sont mis à la disposition des clients venus de 14 wilayas du Centre. «Quatre autres sites sont ouverts à travers le pays, à Oran, Annaba, Constantine et Ouargla», observe M. Mestoura. L'opération de vente des billets entamée le 3 octobre se poursuivra jusqu'au 11 novembre prochain. Le premier vol est programmé le 21 octobre à 14 h 25. «51 vols sont prévus au départ d'Alger dont 21 seront assurés par la compagnie saoudienne de transport aérien et 30 par Air Algérie», indique le chargé de communication. Pour mieux informer les candidats au Hadj, l'agence leur remet le numéro de compte de la BNA où ils doivent verser le prix du billet aller-retour soit dix millions de centimes. Après paiement, le candidat au Hadj doit présenter son passeport international, muni du visa, son carnet de Hadj et le reçu de versement à l'un des préposés aux guichets et choisir l'horaire du départ. C'est une équipe de 7 agents chapeautée par un chef d'agence et un chef de comptoir qui assure le service. «Une fois le billet remis, le reste des documents ne sera délivré qu'une fois à l'aéroport, où l'intéressé doit se manifester cinq heures avant le départ», explique une préposée au guichet. La nouveauté pour cette année est que l'équipe d'Air Algérie réquisitionnée pour l'opération accomplit toutes les formalités pour le pèlerin, y compris la fiche de police. «Notre effectif d'agents peut être revu à la hausse si le besoin l'exige», précise M. Mestoura. Ces dispositions prises pour corriger les lacunes et «les points noirs des années précédentes» ont fait l'unanimité chez les hadjis rencontrés sur place. Un couple venu de Blida sort satisfait du pavillon. «L'opération s'est très bien déroulée. Il nous a fallu dix petites minutes pour récupérer notre titre de voyage. C'est très bien organisé», affirme le mari. Même satisfecit chez ces deux hadjis d'Alger. L'un est à son deuxième voyage et l'autre à son troisième. «C'est agréable de venir récupérer son billet dans de telles conditions, l'endroit est tout indiqué. Il existe un parking, une banque à 10 minutes de marche de là en plus de la sécurisation de l'emplacement», estime l'un deux. Révolu donc le temps de la cohue et des engueulades devant les agences d'Air Algérie. «Je n'oublierai jamais le moment où la vitre de l'agence Air Algérie a volé en éclats sous la pression des hadjis en colère», se souvient un autre qui souhaite que ces mêmes conditions de départ soient reproduites au retour du hadj qui «hélas connaît toujours des perturbations». Avant de sortir du pavillon, chaque hadji tout sourire, le billet en main est accosté pour une bénédiction en terre Sainte. Un avant-goût de l'ambiance spirituelle qu'imprégnera son séjour.