Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli, a indiqué, hier, à Alger, avoir fait une série de propositions relatives au projet de révision de la Constitution portant, notamment sur la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et les constantes nationales. Il s'agit surtout de la « réécriture » du préambule de la Constitution pour y inscrire les défis et les réalisations de l'Algérie depuis son indépendance, « la séparation entre les pouvoirs, l'indépendance de la justice, les constantes nationales, dont la préservation de l'intégrité territoriale du pays et l'unité du peuple », a précisé Sahli dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener ces consultations. Les propositions de l'ANR ont été axées également sur la « promotion » du rôle du Parlement, notamment le Conseil de la nation avec l'« élargissement de ses prérogatives », la « constitutionnalisation » des instances de contrôle et de consultation pour jouer un « rôle plus important », a-t-il ajouté. Sahli a indiqué, en outre, que son parti a fait des propositions concernant la politique étrangère du pays, la promotion des libertés, la promotion du rôle de la femme et des jeunes dans l'exercice politique et celui de la société civile, ainsi que les questions liées au travail parlementaire, en particulier en ce qui concerne le « nomadisme politique » et l'« immunité parlementaire ». Il a ajouté que le volet économique a été également abordé lors des consultations avec Ouyahia, appelant à la création d'un climat favorable permettant aux entreprises publiques et privées de contribuer au développement du pays. Le responsable de l'ANR a indiqué, par ailleurs, que son parti a « approuvé 30 propositions d'amendement, donné son accord de principe sur 15, qui doivent être enrichies, et fait des réserves sur deux ». Il a appelé, à cet égard, à l'élargissement du dialogue aux citoyens, à travers des rencontres et la création d'un mécanisme leur permettant d'avoir accès aux résultats des actuelles consultations.